28/01/2008

Plasma sans gains

Un paradoxe est mangé par l’espace qui l’entoure.

Je répéterai ce que j’ai dit.

Faire d’une ville une saison, c’est porter des lunettes de soleil
dans un volcan.

Il n’oublie jamais les rêves qu’il fait.

L’effet du manque d’effet.

La main dit à l’œil ce qu’il faut voir.

Je réprime d’autres attachements inutiles. Les chances de
survie sont d’une sur dix.

Je vois une tortue traîner une tête coupée vers le radiateur.



Ils perdirent leur sens de la proportion. Rien n’est à la bonne
taille.

Il passe la porte et s’assoit.

La route devient un joli chemin de campagne. La voix ne dit
pas quelque chose, elle se transforme en choses.

Des mouvements irréguliers déploient le thème en jeu.

Alors mon œuvre est faite.

Ses rêves les plus anciens étaient tous préenregistrés. Mon-
trant du doigt un enfant en train de jouer.

La lumière naît des angles de la carte régionale.

L’univers a une forme de chapeau. Je m’en désintéresse et
tombe du lit.

Des doigts dirigent la surface incontrôlable en l’effleurant.



Les habitants idiots se fondent dans l’aire ouverte. Tous les
arcs-en-ciel finissent dans la rue.

Les sous-titres qui tombent montrent que l’eau gronde en
bas.

Cette question mènerait au désastre.

Une personne est mise en mouvement par un ensemble de
mots.

Eau courante et verre crasseux perdent leur capacité de
réflexion. La cécité est toujours entourée d’une variable.

Ils ont tout fait sauter et on leur a offert un fragment. Une
erreur évidente.

Les courts de tennis sont de couleurs pastel diférentes.

Des fonctionnaires surveillent les colis non réclamés.

25/01/2008

Dans ma serre, la masse d'air macère

EXPOSITION POUR LA VIE NOUVELLE
Un lointain qu’ouvrageraient des broderies transparentes, en formes de déserts ou de mer en voie de dessèchement, ou de ciel retenu. La chaleur des provinces de seconde zone : une coordination inachevée entre l’humidité et la température, des brumes d’hiver irlandais sur une nuit tiède de mousson glaiseuse. Le son muant : gémissements d’une sainte médiévale, blonds beuglements d’étudiants démissionnaires aux genoux tors, démonstrations divulguées de popstar en étroite posture, toutes sources s’amalgamant, s’éloignant et s’affaiblissant mutuellement, en de sourdes pulsations assonantes.

En flottaison indistincte, une figure connue, irriguée, aimée et obsédante, une lutteuse endormie matant ses concurrentes par ses cauchemars, victorieuse par son impuissance, impressionnante de pusillanimité. Ou un insecte vibrionnant de l’été, vaguement venimeux, dont ne subsiste plus que la suspension agitée de particules agencées par son vol couard, brûlant la rétine bien plus que n’échauffait son dard. Ce genre d’absence, de disparition, de modernité. 

Appuyés sur ces fourches mousseuses, étonnés, experts et hésitants, des gestes ronds, moites et brutaux : d’abord, un sommeil noir, boursouflé des péripéties à venir quêtant et heurtant, puis une communion déconcentrée qu’éclairent des sentiments de supériorité et de frustration, et enfin un simulacre (de métamorphose, de métaphore, de méta-récit etc…) qu’assurent des replis pointus dont la moire des suintements recouvre les musculations effectives. 





Puisque rien ne vaut de détourner ses cils de l’objet convoité, nous revoilà contorsionnés, pour l’année à venir.

21/01/2008

Ma sister Mary Fuck.

D P
ROO
F
UNC
ORR
ECT
ED P


Benjamin, 14 ans, décédé par jeu du foulard »,
«Hugo8ans,décédélorsd’unjeudufoulard»,«Quentin
10ans, décédé, victimedujeudelacanette», «Leila,
13ans,brisée,violéepar8garçons,lorsd’unetournante».
Ces titres s’affichent de plus enplus souvent dans la
grandepresse.
Dansnoscoursd’école, nospréaux, nosgymnases, les
jeunesselivrentàdenouveauxjeux,desjeuxdangereux,des
jeuxinterdits. Dujeudubéret, ils sont passés aujeudu
foulard;dujeudecache-cacheoude«chat»,aujeude«la
canette»oudela«gardave», delarondeenfantine, ilsen
sont arrivésàlatournante.Victimeouacteurplusoumoins
consentant,toutélèveestconfrontéunjouroul’autreàunde
cesjeux,maisilengardegénéralementlesecretvis-à-visde
sesparents,desesprofesseursetdesonmédecin...Lecollège
enestlelieuprivilégié, mêmesidescomportementsidenti-
ques se font jour dans les écoles élémentaires. Dans les
lycées,lesconduitesévoluentverslaconsommationdesubs-
tancespsycho-activeset versd’autrescomportementsàris-
que.



Cesjeuxetcesconduitessontdangereuxpoursoi-même
oupourautrui,parfoispourlesdeux.
1. Desjeuxdangereuxpoursoi etdesjeuxdangereux
pourlesautres
Lejeudufoulardest leplusconnudesjeuxdangereux
poursoi-même. Nomméselonlescas«jeuducosmos, rêve
indien,navettespatiale,jeudespoumons,nuitmerveilleuse,
30sdebonheur,comaindien,rêvebleu,etc.»,ilconsisteen
unestrangulationutilisantuneceinture,unfoulardouunlien
quelconqueaveclequel lecouest serréjusqu’àlapertede
connaissance. La strangulationest effectuée par le jeune
lui-mêmeouparuncopain,généralementdanslessanitaires,
prèsdesrobinetspourpouvoiraiderauréveil. Les«étran-
gleurs»etles«étranglés»sontlesmêmes,àtourderôle.Le
jeudusternumoujeudelatomateestunjeuvoisin:laperte
deconnaissanceest provoquéepar unappui intensesur le
sternumjusqu’aublocage de la respiration. Le jeude la
grenouilleviseàobtenirlemêmerésultatens’accroupissant
etenhyperventilantjusqu’àlapertedeconnaissance.
Des parents ont constitué des associations pour faire
connaîtrecespratiqueset tenterdeprévenird’autresdécès.
Desrapportsontétéenvoyésàdifférentesinstances.Enmars
2002, l’inspectiongénéraledel’éducationnationalearendu
unrapport auministre de l’éducationnationale avec des
propositionsetdesconseilspourlesétablissementsscolaires,
sansquecesphénomènesdisparaissent.
D’autresjeuxsont surtout dangereuxpourlesautres. Le
plusconnuestlejeudelacanette:sil’enfantdésignéparle
groupedejoueurscommevictimenerattrapepaslacanette
desodalancéeverslui, il est rouédecoups. Lepetit pont
massacreur, laronde, lamortsubite, lamêlée, leboucémis-
saire, la«PJoulagardave»... sont autant dejeuxreposant
surlemêmeprincipe: unenfant est choisi lematincomme
victime, àpartir d’unprétextequelconqueet est battuet
humiliéparlegroupe.Danslejeudelacompresse,2tortion-
naires«coincent »unautrejeuneens’asseyant dechaque
côtéet enlemaltraitant tout enl’empêchant debouger. Les
«tournantes »sont des agressions sexuelles réalisées en
*Auteurcorrespondant.
Adressee-mail : marie-france.leheuzey@rdb.ap-hop-paris.fr (M.F. Le
Heuzey).
©2003PubliéparÉditionsscientifiquesetmédicalesElsevierSAS.
DOI:10.1016/S0929-693X(03)00391-9 ARCPED-00000202
11


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ROO
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14/01/2008

¾î¸°ÀÌÀÇ ¸ö ÃÊ»ó»çÁø

Photo report3-¾î¸°ÀÌÀÇ ¸ö

80³â´ë Èı⠸ð´õ´ÏÁòÀÇ »çÁøÀº 1970³â´ëÀÇ ¿¹¼ú¼¼°è·ÎºÎÅÍ ¸¹Àº º¯È­¸¦ °¡Á®¿Ô´Ù. ƯÈ÷ ¿©¼º ¿¹¼ú°¡µéÀÇ ±ÞºÎ»óÀÌ°í, ±×µéÀÌ ¿¹¼úÀÇ ÁÖÁ¦¿¡ ±í°Ô °ü¿©ÇÑ´Ù´Â Á¡ÀÌ´Ù. Èı⠸ð´õ´ÏÁò »çÁø°¡ÀÎ »ø¸® ¸¸(Sally Mann)Àº ¾î¸°¾ÆÀÌ¿Í Ã»³â±â(Adolescent)ÀÇ ¼º(Sexuality)À̶ó´Â ÁÖÁ¦¸¦ °¡Áö°í 1980³â ÈĹݿ¡ ±ÞºÎ»óÇÑ ¿©·ù »çÁø°¡ÀÌ´Ù. »ø¸® ¸¸Àº ±×ÀÇ °íÇâÀÎ ¹öÁö´Ï¾Æ(Virginia)¿¡¼­ °¡Á·°ú »ýÈ°Çϸ鼭 ´ëÇü Ä«¸Þ¶ó(8?10)¸¦ »ç¿ëÇÏ¿© ÀڽĵéÀÇ ÀÏ»ó »ýÈ°»óÀ» ±Ø¸íÇÏ°Ô º¸¿©ÁÖ°í ÀÖ´Ù. ¿Ïº®ÇÏ°Ô ¿¬ÃâµÈ ±¸µµ¿Í Æ÷Áî(Gesture)



»çÁøÀÇ ¿ª»ç¿¡ À־ Èı⠸ð´õ´ÏÁòÀÌ ÇÑâ ÁøÇà ÁßÀÎ ½ÃÁ¡¿¡, ¾î¸°¾ÆÀÌ È¤Àº û¼Ò³âµéÀÇ ÃÊ»ó À̹ÌÁö´Â ¡®Æ÷¸£³ë±×¶óÇÇ¡¯, Áï ¡®Kiddie Porn¡¯À̶ó´Â °üÁ¡¿¡¼­ ¸¹Àº ³í¶õÀ» ÀÏÀ¸Ä×´Ù. Èı⠸ð´õ´ÏÁò »çÁø°¡µéÀÌ Ç¥ÇöÇÑ  ¾î¸°À̵éÀÇ À̹ÌÁö´Â »çȸÀûÀ¸·Î ³í¶õ°ú À§ÇèÀ» µå·¯³»´Â »óȲÀ» ¸¸µé¾ú´Ù. 1971³â 10´ëµéÀÇ ÀÏ»ó°ú ±×µéÀÇ ¼º(àõ)À» ÃßÀûÇÑ ·¡¸® Ŭ¶ô(Larry Clark)ÀÇ Ã¹ ¹ø° Ã¥ ¡®Tulsa¡¯¿¡¼­ º¸¿©ÁØ ¾î¸°¾ÆÀ̵éÀÇ »ý»ýÇÑ »ç»ýÈ° ¸ð½ÀÀ» ¾Æ¹« ¿©°ú¾øÀÌ Ã³À½À¸·Î »çȸ¿¡ °ø°³ÇÔÀ¸·Î½á ¸¹Àº ³í¶õÀ» ÀÏÀ¸Ä×´Ù. ÀÌ·¯ÇÑ Å¬¶ôÀÇ »çÁøµéÀº ±×°¡ ¿ÀŬ¶óÈ£¸¶(Oklahoma)¿¡¼­



  1992³â ÃâÆÇµÈ ¡®Immediate Family¡¯¿¡¼­ »ø¸® ¸¸Àº ¡°ÀÌ°ÍÀº ³ªÀÇ ÀڽĵéÀÇ »îÀ» ±â·ÏÇÑ °ÍÀÌ´Ù. ¸¹Àº »çÁøµéÀº Ä£¹ÐÇÑ °ÍÀÌ°í ¾î¶² »çÁøµéÀº ¼Ò¼³ÀÌ°í, ¾î¶² °ÍÀº ºñÇö½ÇÀûÀÌ´Ù¡±¶ó°í ±â¼úÇÏ¿´´Ù. ¿©±â¼­ Ä£¹ÐÇÏ´Ù´Â Àǹ̴ ¸¹Àº »çÁø°¡µé -¿¡µå¿öµå ¿þ½ºÅÏ(Edward Weston), Çظ® Ä®¶óÇÑ(Harry Callan), ±×¸®°í ¿¡¸ÞÆ® °íÀ©(Emmet Gowin)-

12/01/2008

AVEUX D'UN VEAU EN VELIN

ce matin
un message
dans les circuits
démon de mon computer

message
un inconnu démon de mon passé
fantôme rendu
à l'existence

et son ombre baragouinait
dans le message
des mots en langue pure:
"viens
viens
rejoins-moi dans
le Livre des Visages
approche ta face de ma
Face de Bouc
dieu règne sur nos coeurs
caprins"
tout ça en baragouin
que j'ai pu déchiffrer
ou à peu près

j'ai répondu
dit non l'ombre
merci
ne te dépense pas
pour moi
ne passe pas tes serpents pour des couleuvres
ne viens pas me mettre le feu au feu
tu ne m'es pas grand chose
ta mort ne m'effraie pas
et ta figure n'est pas logique



j'ai fait un rêve
mon corps n'est qu'une maison vide
les oiseaux y ont pris position


l'air est tout blanchoyé de cris
sang de poulet
carcasses nues
et déjections
me jonchent l'intérieur


ça s'agite là-dedans
en grands ébouriffements de plumes
on pourrait croire des anges
toutes ces plumes
mais non
ce sont des oiseaux
des descendants
de dinosaure
l'oeil ébloui
la peau calleuse
et les jambes chauves


je ne sais pas ce que ça signifie
ce rêve
de volatiles
à mon avis ce n'est pas bon signe
mon corps envahi
de vermine
fondue du ciel
et perchée sur mes os

06/01/2008

DIGNE D'UN DINGUE DONG

La
cloche
qui
remplit
le
coeur.
Le
corps
étant
une
cloche
recourbée
et
étripée
par
un
moteur.
Le
corps
résonne
du
moteur
atomisant.
Ding
DONG
Un
morceau
de
fourrage
est
une
chose
qui
peut
résonner.
Je
suis
la
fin
de
ce
timbre.
DONG.
Ta
gueule
DONG.
Mange
DONG.
DONG
c’ est
mon
copain
de
baise.

Notes
lors
d’une
extase
de
leurs
associés.
Être
DONG
c’est
se
faire
mettre.
Le
se-faire-mettre
fait
écho.
J’ ai
un
vit.
Je
suis
DONG.
Je
suis
mon
propre
DONG.
DONG
va
bien
merci.
Fouillant
en
son
sombre
ventre,
DONG
est.
DONG
est
le
coup
sourd
d’ une
natte
qui
tombe
DONG
est
ce
que
J’ est,
une
partie
de
ce
qu’ un
tel
son
a
fait
à
la
Terre.
Un
petit
garçon
perdu.
DONG
est
baise
DONG
Je
suis
DONG
mieux
qu’une
femme.
Je
suis

métal
martelé.
Je
DONG
plus
hard
que
plusieurs
sons
dans
l’air
d’hiver.
Je
DONG
suis
le
moteur
du
temple
soutenant
le
diaphragme
qu’est
le
ciel
(ILS
disent)
DONG
c’est
la
chose
des
mecs.
Je
DONG
suis,
pas
une
chose
et
n’ ai
pas
de
chose,
mais
suis.
J’infecte
l’air
comme
des
résidus.
Je
suis
ce
qui
persiste
après
la
première
note
DONG.
Les
cloches
grimpent
plus
haut,
c’est
le
son
des
rumeurs.
Je
ne
suis
pas
un
exposé
Je
suis
DONG
Je
n’ ai
rien
à
dire
Je
suis
air
martelé
de
feu
Je
suis.
Je
DONG
une
rumeur
suis
une
question.
DONG?
(DONG
baise.
Qui
baise
DONG?
DONG
est
baise
baise
baisant)
DONG
Je
ne
sais
pas
quels
souhaits
teintent
les
restes
de
l’air
que
mes
hautes
fréquences
chevauchent.
Je
n’ai
pas
à
savoir
je
suis
DONG.
Je
n’ ai
pas
à
savoir
je
suis
DONG.
Etre
DONG
c’est
comme
être
de
l’air
avec
quelque
chose
dedans.
Etre
DONG
et
avoir
un
DONG
c’est
différent.
DONG
ou
double-DONG.
La
fronde
et
les
flèches.
Mettre
ou
ne
pas
mettre.
Mettre,
que
sonne
la
note.



Le
réel
est
l’ effet
du
réel
sur
le
réel:
si
l’ invention
est
dans
les
marges
FAIT
- > LE




 EN












 EFFET
CIRCULER



VERS
LE
BAS:
à
travers
le
forage
du
sens
la
maladie
de
la
pensée
dans
la
glande
vertébrée
dépourvue
de
canal
excréteur
la
RATE
organe
lymphatique
secondaire
agencé
aux
SYSTEMES
CIRCULATOIRES
ESTOMAC

TERRE
en
tant
que
REELS
les
effets
du
réel
sur
lui-même
IL
NOUS
FAUT
ETRE
TRES
ATTENTIFS
A
QUEL
REEL
NOUS
EFFECTUONS,
BIEN

OBSERVER
QUELLES
CIRCULATIONS
S’OPERENT
symptomatiques
ICI
signifiant
rien
autre
que
gazouillis
et
appels
intermittents
à
travers
une
vitre
ouverte
bourdonnement
de
voiture
dans
une
pente
ni
silence
ni
son
continu
télé

au
son
coupé
rumeur
des
appareils
électriques
CAPTE:
LE
REEL
ETANT
L’ EFFET
DU
REEL
SUR
LE
REEL
entends

les
symptômes
de
(path)
écologie
précurseurs:
sonde
jusqu’à
terreur-sans

sommeil-nuit-plexus-solaire-métal-cerveau-overdrive-pas
de
coupes-s’arrêtant-
bouche-esophage-estomac-rate-pancréas-foie-intestin
grêle-colon-ascendant-
transverse-descendant-terre-
FAIS
le
va
et
viens
lent
de
CE
point
immobile:
PURE
PRODUCTIVITE:
aucune
coupe
de
pensée
non
concrête
dans
les
lignes:
...NOUS-TERRE-NOUS...
DANS
des
têtes
couleur
rate
flux
rapide
de
données
virage
lent
d’ une
voiture
à
un
coin
ou
humain
à
vélo
qui
fabrique
un
tas
de
vieilles

cellules
rouges
par
terre