12/12/2024

Témoignage de la fin du monde #3

Quand j'étais petite...
Maman m'emmenait à Hiro*shima...

Homo Sapiens HS / Ta mère est un garçon. / tableau d'écrans vivant, miroitant des flux en direct de cams du monde entier / Ce qu'on vous demande, c'est d'être mort. / Un enfant sans visage mais avec un flingue / Chaque fois qu'il a le hoquet, les lumières baissent. / mes capteurs émettent une fluorescence en présence d'oestrogènes / Dubaï News : construction d'une tour faite d'1 milliard de crânes humains. / Ici, tout est modifiable à sa guise, à condition d'être motivé. / Enlevez le plafond, le plancher, les murs de cette pièce. / chasseur, veilleur : radar à idées, expressions, formes / Ici règne l'ultravide. / En dépit des moyens déployés, aucun contact ne semble avoir été établi avec une personne intelligente. / L'oeil se retourne et regarde le cerveau à qui il obéit. / Désormais ne plus parler de "grève", mais d'"arrêt actif du travail". Ne plus dire "émeute", mais "incident de masse". Ne plus dire "écoliers", mais "clientèle". / J'ai rien compris, mais je suis d'accord. / Nous sommes faits pour être surpris. / Appareil photo mixeur multifonctions (79.90€) / Vous aimez la musique, mais n'avez pas assez de temps pour en profiter. Notre solution : Essayez « La Musique En Accéléré (TM) ». / - Mec, c'est tellement cool. J'ai lu sur le Net à propos de cette dame qui avait une dent infectée et un flingue, et elle a tiré dedans. - Tu veux du cool ? Une fois j'ai vu un type, sous méth, couper ses doigts de pied car il pensait qu'ils mangeaient ses pieds. / c'est vide à l'extérieur. C'est Vide À L'Intérieur. C4EST VIDE 0 L4INTERIEUR? C4EST VIDE 0 L4EXTERIEUR. / ENVOYEZ DES HORLOGES DANS L4ESPACE POUR LEUR DONNER L4HEURE AUX EXTRATERRESTRES / nos organismes excités aux somnifères / LE MONDE M4EXCITE? LES GENS ME DEGOÜTENT JE TOUSSE MES DENTS VEC POSTILLONS / SI HITLER 2TAIT VIVANT IL SE BRANLERAIT DESSUS / murs truffés de ports et excroissances usb, contenant données inconnues auxquelles se connecter au hasard / CÉLÉBRITÉS RÉPONDENT A TES QUESTIONS COMME SI ELLES ÉTAIENT VIVANTES / Authentifiez-vous / UN TREMBLEMENT ESSENTIEL TOUCHE 300 PERSONNES EN FRANCE / lelangage = plus importante contamination de masse de l'histoire / CONCEVOIR ET RÉALISER DES EXPÉRIENCES _ QUI COURBENT LE PLAN _ DE CETTE SOI-DISANT RÉALITÉ / spécialiste des têtes décapitées utilisées comme greffes décoratives sur l'épaule / ORDRE DE TE TORTURER TOI-MÊME / 90 000 oiseaux se crashent sur les fenêtres de Manhattan / s'adaptent au profil de la tumeur, visent ses mécanismes intimes / CASTRATION TRANSVERSALE / tout est truqué : les images, les voix, les corps, les souvenirs / Comment des êtres qui ne se comprennent pas eux-mêmes pourraient savoir ce qui est bon pour leur société ? / ËTRE N2 C4EST D2J0 ËTRE BAIS2 / LES B2B2S NAISSENT ENCEINTS / LES ËTRES SE FONT 2CRASER PAR LA R2ALIT2 comme terre malaxée en petits grains, sable égrené / jme sens enfermé dans cette vie, j'en peux plus, j'pète les plombs / des enfants, intérieurement vieillis en accéléré, dirigent le monde / - TU TE CROIS OÙ ? EN VACANCES ? T'ES EN GUERRE LÀ. CONTRE TA PROPRE ESP7CE. / (Traverser la jungle dans le noir complet, après le coucher du soleil.) / : l'espèce la plus BRUTALE la plus PR2DATRICE jamais VUE sur cette PLAN7TE / et tu voudrais parler d4AMOUR de SOLIDARIT2 ? T'ES UNE MACHINE A TUER, TES AMIS SONT DES MACHINES A TUER, LE RESTE C'EST DU BLABLA. / CE QU'ON VOUS DEMANDE C'EST D'AVOIR TORT / DON'T TALK TO ALIENS / SI LOVECRAFT ÉTAIT VIVANT IL SE BRANLERAIT LÀ-DESSUS ! / une goutte de pluie éteint ma cigarette ! / jetée au centre fourmillant de masses vivantes, l'étroite fenêtre de la conscience / il faut atteindre un point de crise personnelle / codes forment barres de cellules / Le cerveau humain serait plus compliqué que l'Univers qui le contient. / pour se connecter au dehors / un univers aux contours infinis, indéfinis, sans cesse remodelé / un ordre de vente très élevé a été passé par une machine sans contrainte / Internet débouche sur des capacités cognitives différentes / mon écriture devient de plus en plus grande, macrographique (j'écris sur les immeubles, sur les routes, puis les pays) / il faut atteindre un point de crise personnelle_ / optique, mécanique, thermodynamique, (émotions, cognition, mouvement), nucléaire, éoliennes, nanotechnologies, autoroutes... oiseaux, chauve-souris, insectes, amphibiens et plantes, hormones, cerveau, genre, bébé, www.terre.net / Ils te détruisent les neurones. / pour sortir la langue / voir des choses dont on ne peut se souvenir / comparer des horloges envoyées dans l'espace avec des horloges restées sur Terre / il faut atteindre un point de crise personnelle _ / La science et la technologie ont atteint un point où... / tes yeux en demi-lunes donnent le sourire et nos visages s'arrondissent en demi-cercles / dans les fines rainures présentes à la surface des objets, trouver la trace de sons fossilisés / il faut mettre au point des coupe-circuits automatiques / la musique amplifie les signaux électriques du cerveau humain / Les machines peuvent faire beaucoup mieux que les hommes, tout en innovant. / absorbant le moindre évènement intéressant rencontré, pour construire de nouvelles cartes de causalité ou en modifier d'anciennes / A la fois outil de communication, appareil photo, caméscope, terminal Internet, GPS, mon t-shirt est truffé de capteurs surveillant et transmettant en continu mes moindres gestes / plants de rétine humaine / je manifeste POUR des lacrymos BIO / POUR des balles de révolver BIO / POUR une bombe atomique BIO / chaque trader a été remplacé par un programme effectuant 1000 transactions par seconde / sexe assisté par ordinateur : portrait-robot d'une extraterrestre / SAO : naviguer à volonté parmi reproductions de lieux du crime en 3D /




On est les tro*upes de cho*c
de la réalité. Tu co*mprends ?

Analyse automatisée de. / Toutes les caméras de la planète en même temps. / Analyse automatisée des. /
Comportements à travers le monde / : de tous les flux vidéos de la planète en même temps. / Une intelligence artificielle extrait les principaux objets (humains, voitures, animaux, etc.) des scènes en trois dimensions. / Un algorithme construit une vision simplifiée des situations jugées "normales". / Les mouvements et les trajectoires dans le flux des caméras sont ensuite analysés dans l'espace et le temps afin de s'assurer qu'ils correspondent aux situations jugées « n o r m a l e s ». / (Exemple : nombre de personnes autorisées en même temps à un même endroit). / Contrôle automatisé des. / Milliards d'images en simultané. / Automatisé car. / Ingérable par opérateur humain. / Contrôle et analyse automatisés. / Des. / Comportements.

Ici : plusieurs guerres sont en cours.
Pensée faite d'ombres. / Ma vie m'a fait perdre du temps.
A quoi bon une conscience si nous ne naissons que pour survivre et marcher au pas. / je recherche l'AMP (Attaque Maximale Permanente)
Les mots nous emprisonnent et le silence nous libère.
Tout ce qu'il faudrait rayer. Tout ce qu'il serait souhaitable de faire.
Tout ce qui est toujours là. Tout ce qui n'est pas fait.
Citoyens d'un monde humain encore à construire, nous sommes pris dans un phénomène de réalité de masse. Nous ne savons pas comment en sortir. Nous voulons trouver une réalité spéciale

Ici : plusieurs guerres silencieuses sont en cours simultanément.
Les sentinelles s'effondrent partout dans le monde. / L'équivalent de l'espace poétique italien disparaît chaque année de la pensée mondiale. / L'orbite basse de la Terre est encombrée de 100 000 tonnes de déchets spatiaux faisant redouter les collisions. / Au milieu de fumées délétères, des enfants brûlent des carcasses d'ordinateurs et des écrans plats. / Des images sans pensée. / Leur bizness ? Le modelage de ta réalité. / Je cherche une vitesse d'évasion suffisante.

Ici. / Sans volonté commune ni même conscience collective. / N'être rien, être morts dans la parole, seulement vivants pour être exploités. / Les capacités critiques sont amoindries. / L'amitié fidèle et sincère, l'empathie désintéressée, sont les tabous d'aujourd'hui. / Une incapacité à se représenter d'autres mondes que le sien. / Panneaux omniprésents : "Ne pas parler aux extraterrestres". / La caste dominante utilise sa flicaille pour terroriser les rares manifestants. / Le seul moyen de continuer à vivre serait alors de ne pas prendre la réalité trop au sérieux.


 



file:life

cette drogue c'est de l'urine

la dernière génération avant Internet
Identification en cours, . Merci de patienter...
clic d'impact dans la tête
le simulotaure
lancer une séquence d'informations à l'intérieur d'un trou noir
J'ai dû quitter l'école à 13 ans à cause de phobie scolaire.
Tout mes amis m'ont lâché et je n'ai plus aucun contact humain depuis plus de 3 ans.
J'ai loué les services de buveurs professionnels pour boire avec moi.
Je n'arrive plus à dormir, je ne mange plus, je suis totalement perdu. Mon esprit s'embrouille.
Je n'apprends plus rien à l'école, je n'écoute plus personne, je ne parle plus, je ne vis plus…
Sans l'altruisme, l'empathie, la solidarité, l'humanité ne vaut pas la peine d'être vécue.
Je cherche un endroit décent, où les gens respectent la réalité
Beaucoup se réfugient dans les interstices, où un peu d'air reste piégé
Le temps passe et s'en va à jamais.
Quelqu'un veut de l'urine propre ?


Les bijoutiers ont gagné. La Terre devient chauve.
En désaccord avec la communauté mathématique organisée, notre Plan Cerveau correspond à la fusée complète.
Ce pistolet médical, à appliquer sur la tempe, sert au traitement de la dépression sévère.
Congelez vos spermatozoïdes, et retournez à la case banque du sperme.
Un os de veau, ensemencé de cellules souches humaines, est alors placé dans un bioréacteur.
Ecoute la lumière.
« Dialogue Entre Une Carte Bancaire Et Un Terminal » ou... Roméo et Juliette 3D. Les doigts se paralysent sur des combinaisons de touches insensées ! milliers de microsecousses autour de 58 kilomètres de phallus oscillant près d'un million de fois par seconde ! Ejaculer, c'est surfait.
Des formes de vie se développent à partir de silicium, d'arsenic, de phosphore et de chlore mélangés.

Rater son suicide entraîne des malformations. Mon anus dispose maintenant d'une entrée vidéo. Avec un adaptateur TNT, je peux être utilisé comme téléviseur d'appoint.


...La vie... est un phénomène repoussant. Si nous sommes là et que le monde existe, c'est parce que la production des particules de matière a été excédentaire. Nous sommes l'excédent de la matière. A 30 mètres de profondeur, dans une eau noire à 32°C chargée en gaz nocifs, filmer et prélever des crevettes et des vers vivants dans d'épais buissons de mousse, grâce à un sous-marin téléguidé. Transformer l'obscurité en courant électrique. Synthétiser des pilules créant des cerveaux embryonnaires parallèles à l'intérieur du cerveau. Bref, breveter, puis désinventer, des avions sous-marins supersoniques alimentés par énergie lunaire. (Le sang renferme une grande quantité de pistes de décollage). Se réveiller dans sa cuisine puante, le corps recouvert de limaces brunes et baveuses des égouts, véritables merdes faites organismes vivants, envahissant la maison par les canalisations.
"ça vit dans ma bouche" (une bombe atomique bio)
Les nanocars (voitures moléculaires de quatre nanomètres sur trois) circulent dans le corps humain en prenant des milliers de photos pour proposer une vue de nos intérieurs (NanoView) dans les cartographies intimes Google (Google Citizens et Google Bodies).

Une espèce vivante disparaît toute les 20 minutes. L'avenir est aux robots suffisamment intelligents pour prendre seuls les bonnes décisions.
Singe Hack se hisse d'entrée dans le top 3 mondial des ordinateurs extrêmes, et génère plus de circulation de données en un jour que l'ensemble de la planète en une année.
Une multitude de réseaux sans fil émettent autour de lui, il modélise la création des galaxies et leurs milliards d'étoiles, produit lui-même la suite de ses programmes à exécuter, passe de machine en machine, changeant ses codes par mutation pour ne plus être identifiable.
A sa proximité, les spécialistes pensent être en présence d'une de ces langues inconnues que personne n'a jamais lues ou entendues.
A sa proximité se forment des chaînes humaines composées de 140 personnes partageant l'expérience de la secousse électrique.
Zone d'Anatomie Temporaire. Films pornographiques pour insectes, microbes, épidémies et virus. Boîtier implanté sous la peau au niveau du thorax, relié à des électrodes disposées à la base du crâne. Torrent de doigts, têtes zoomorphes, bouches cousues aux anus, photorespiration (ou respiration à la lumière). Sur Terre, la taille maximale est de 40m. Concernant le nombre d'yeux, pas de règle. Concernant le nombre de doigts, pas de règle. Des millions et des millions d'organismes se nourrissent de nous, se reproduisent en nous. Remplacer son sang par de l'antigel. Clics d'impact-naissance dans la tête, clics d'impact-éclairs. Ce tube est à triple fonction : vibromasseur, cigarette électronique, täser (ne pas mélanger).




· · · — — — · · · code : 404 · · · — — — · · · déconnexion impossible · · · — — — · · · Les sites sont autonomes, les pages défilent d'elles-mêmes, les liens s’ouvrent d'eux-mêmes. · · · — — — · · · De la croissance et de la forme de la Métamorphose des plantes · · · — — — · · · dizaines d'écrans saturés de couleurs et de mouvements saccadés · · · — — — · · · en ligne, tu n'as jamais existé · · · — — — · · · Vers une Réalité Diminuée massive · · · — — — · · · N'admire rien. · · · — — — · · · le destin, on l'emmerde · · · — — — · · ·
anatomie de l'anomie
· · · — — — · · · du punk-hardcore pour sourds, reposant uniquement sur les vibrations fortes · · · — — — · · · point de non-retour atteint quand seuls restent les yeux et la langue · · · — — — · · · NO MAN'S LANGUE · · · — — — · · · à la perceuse, aspire l'air dans la tête de poupées Barbie et injecte-le-toi dans les veines · · · — — — · · ·
dissémination de poussières intelligentes _ capables de se diviser frénétiquement sans jamais mourir, · · · — — — · · · le nombre de joueurs en ligne augmente, la fréquence du jeu elle aussi s'accélère · · · — — — · · · combinaison de molécules peu efficaces séparément mais dont l'union fait la synergie · · · — — — · · · nuvo jeu vidéo : une phrase qui se détruit elle-même · · · — — — · · · la principale difficulté consiste à trouver la matière première, à savoir des cerveaux de joueurs, 100% consacrés au jeu et non « pollués » par d'autres substances · · · — — — · · · unité Inserm 837 · · · — — — · · · neurones projettent leurs branches axonales comme autant de tentacules à la recherche de contacts · · · — — — · · · oiseau sans ailes. le cerveau consomme à lui seul 20% de l'énergie de l'organisme · · · — — — · · · tu es une série... d'impulsions électriques · · · — — — · · · Merci. Merde. Pardon. · · · — — — · · · je cherche ma poche et ne la trouve pas, et pour une bonne raison : je suis nu. · · · — — — · · · phobie-phobe, je raconte à trois psys différents que ces chats parlent avec la voix de ma mère · · · — — — · · · me suis fait jeter des Hare Krishna parce que j'étais trop hippie · · · — — — · · · ...psychothérapies en tous genres, pensée positive, méthode Coué, homéopathie, acupuncture, aromathérapie, sophrologie, relaxologie, stages de rigologie, de méditation, luminothérapie ou encore coaching de vie · · · — — — · · · je devrais voir un psy... un psychopathe · · · — — — · · · traverser les murs comme un ver qui avance en mangeant ce qu'il trouve sur son chemin · · · — — — · · · c'est pas un baladeur que j'ai mais un casque anti-bruit · · · — — — · · · Ici : le corps social le plus docile et le plus soumis qui soit jamais apparu dans l'histoire de l'humanité. · · · — — — · · · La vie est simple quand on suce des bites. · · · — — — · · · Ici : création de corps dociles mais libres qui assument leur identité et leur liberté de sujet dans le processus même de leur assujettissement. · · · — — — · · · Les vaches qui ont des noms donnent plus de lait. · · · — — — · · · On te branche, puis tu vis le reste de ta vie dans un rêve. (ça ira très bien dans une soirée lecture) · · · — — — · · · léthargie très profonde, le cerveau empêche tout mouvement afin d'éviter de "vivre" · · · — — — · · · fourmillement de processus de limitation sociaux, physiques, intellectuels · · · — — — · · · combinaison complexe de stimuli visuels et auditifs subsoniques ingénieusement conçus pour court-circuiter les impulsions électriques du cerveau, les piégeant dans une boucle sans fin. · · · — — — · · · C'est un virus informatique qui infecte les personnes _ Satanesque ! · · · — — — · · · · · · — — — · · tape frénétiquement sur Google : « où est la sortie ? » · · · — — — · · · le monde est une balle dans la tête · · · — — — · · · les gens et les pensées sont des vagues qui rongent et corrodent · · · — — — · · · je n'aime que les gens que je ne connais pas · · · — — — · · · LE DESTIN, ON L'EMMERDE · · · — — — · · · Internet, the drug of the planet (27 personnes aiment ça) · · · — — — · · · On ne dissertera pas sur le triomphe du smartphone. · · · — — — · · · Le gouvernement décrète qu'un humain soit repérable par des pigeons. · · · — — — · · · Ce sujet a été gavé de stimulants et gardé éveillé une année entière, constamment soumis à des images terrifiantes. · · · — — — · · · Le Marine place son pénis dans le canon huilé du tank et atteint l'orgasme en quelques va-et-vient. · · · — — — · · · Jacques a commandé pour 2 000 $ de sperme de babouin. · · · — — — · · · DHL Error : nous ne livrons pas les bébés · · · — — — · · · les humains sont des systèmes électriques · · · — — — · · · Les pigeons sont des rats avec des ailes. · · · — — — · · · 100 000 milliards d'interconnexions sous surveillance · · · — — — · · · toute déconnexion est désormais interdite · · · — — — · · · toute déconnexion est désormais impossible et interdite · · · — — — · · · biohackers développent des bactéries aux propriétés étranges comme celle de produire de l'électricité (mousses, gels, émulsions, cristaux liquides) · · · — — — · · · explosion de la population de Turritopsis nutricula, méduse potentiellement immortelle, à travers les océans du globe : l'animal est capable d'inverser son processus de vieillissement _ régénérer l’ensemble de son corps, et cela de façon infinie · · · — — — · · · Anywhere out of the Internet (34 personnes aiment ça) · · · — — — · · · la biologie a maintenant pour objectif de construire de nouveaux systèmes vivants. · · · — — — · · · panne de courant lors d'une tentative de réinitialisation de personnalité. _ résultat : gros black out, chais pas qui chuis, et télécharge péniblement des fragments ici et là pour me recomposer en vague quelque chose. · · · — — — · · · pied droit garanti pour un milliard de pas. · · · — — — · · · tout corps doit être remboursé en cas de non-paiement. — — — · · · toute déconnexion est désormais impossible et interdite · · · — — — · · · « Il faut bien que ceux qui sont partout se vengent de ceux qui ne savent pas comment faire pour n’être nulle part. » · · · — — — · · · toute déconnexion est désormais interdite · · · — — — · · · · · · — — — · · · · · · — — — · · ·



02/12/2024

ANTONYME DU SEMBLANT

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15/03/2024

Dans la proximité* de la promise cuitée (*aproximativement)

Je ne bouge absolument pas je reste assise cruellement là, dis-je à Ely, ce début ne semble pas assez triste, Pétrarque, « études » sera peut-être le titre du prochain livre, inconcevable le plumage, il y a ces papillons de nuit qui boivent les larmes des hommes, dis-je à Ely, empleurement / enforestement de l’âme, dis-je, les pointes des montagnes les pointes des tulipes – le médecin au téléphone raconte qu’il a entaillé lui-même son doigt douloureux (tout comme s’entaillent les patients borderline).  


 Il y a eu 1 coup de tonnerre tel dans la nuit j’ai pris peur, dis-je à Ely, j’étais secouée par la peur, dis-je, mon cœur tremblait, je me suis faufilée vers la porte de l’appartement et j’ai guetté à travers l’espion ou judas pour voir si quelqu’un dans le couloir s’approchait de ma porte, avant que le judas ne s’éteigne, etc., au matin je congédie la bave sur le parquet, dis-je, où éclosent les glaïeuls, le crachat les fait éclore 1 forêt entière de glaïeuls, de couleur orange couleur mauve bleue, durant plusieurs semaines ces fleurs fanées sur les toilettes, glaïeuls petits troncs des lilas feuilles de palme, pivoines se vidant de leur sang, plagiats, ce qui me rendait folle, « effleurée par la grâce », selon Jean Genet, on appelle l’ancolie aussi gant de Notre-Dame  Mignon, désormais, quant à savoir comment écrire, je suis troublée, dis-je à Ely, je suis 1 peu somnambule, quelque chose en moi se dessine, quoique l’intellect, je ne dis pas qu’il n’y ait aucune part, j’imaginais des lettres à Rumi ou E.S., en écrivant des lettres sur le lit j’ai dépassé du bord de la feuille et continué à écrire sur le duvet si bien que sur mon lit des traces de feutre noir……  
notre lit est notre bureau, dis-je, c’est ici qu’on dort qu’on écrit, parfois nous allons au jardin botanique (avec ses petites roses adonis), nous étions assis sur l’estrade face à la salle de lecture et je dessinais pour toi un oiseau aux ailes déployées censé signifier que nous pourrions voyager en avion, dis-je, les phrases une à une, dis-je, alignées assemblées pour composer des suites, comme Couperin ses concertos pour clavecin, je m’éveille avec les mots «  villages de parvenus » –  
après des semaines de grande chaleur il y eut un matin 5h moins le ¼ un pressentiment d’orage, ce qui brusquement m’éveilla, c’était comme si 1 immense roche se décrochait et roulait dans la vallée. 

 

Les feuilles sur mon bureau ont volé en l’air et tourbillonné dans toute la chambre au même moment je sentais que mon intestin comme 1 pelote de serpents furieux, j’allais bientôt vomir, tout cela après des rêves bienveillants, puis l’orage s’endormit et l’air du matin s’accroupit dans un coin de la chambre, le quartier de Josefstadt trempé dans la chope pleine, les 1ères voix des oiseaux les parures de l’été le parfum des bouquets de fleurs à la fenêtre les animaux qui ne riaient pas dans leur contemplation quelque chose en moi faisait rage, Brigitte St. dit au téléphone la vie ratée mais les beaux-arts, la lune se glissa dans les coulisses dormir plus la peine d’y songer, l’agneau dans le ciel bleu on le trouve dans les églises romaines je lis dans le glas de JD, 1 éclat, Splitter, est fragment et lumière, le drap gorgé d’humidité, je dis qu’il y avait bien quelqu’un dans mon enfance qui s’appelait Joschi portant un maillot de bain à rayures et dont je répugnais à prononcer le nom à vrai dire j’avais honte de prononcer ce nom (il portait probablement un froc réséda selon Jean Genet). 
 


 
Les liserons qui le long de la clôture en bois abîmée par le temps noircie par les intempéries des décennies grimpaient comme des clématites à cette époque lors des étés à D. Plus on superpose de couches et plus chaste le corps. Ely et moi dans le verger de ce restaurant hier soir et il disait c’est sûr tu écriras de nouveau dans le livre des poètes, vraiment, dis-je, 1 entreprise périlleuse, entamer l’écriture d’un nouveau livre – 


 

07/02/2024

Notre Dame du destin aveugle

 Les fêtes de fin d’année sont passées. Des nappes de brume stagnent au-dessus du fleuve, on dirait des voiles de mariée que l’hiver a piétinés. Le temps file entre les doigts ou stagne en mare d’huile. Rares sont les occasions où il se montre prodigue, montgolfière gonflée à bloc qui s’élève dans les airs. Sans cesse elle se déçoit. Comment trouver la joie, la voie qui permette de vivre sans mentir, sans trahir celle d’autrefois ? Les lézardes du temps, elle les mesure à une amertume récente, encore ténue. Promesses non tenues, amitiés défaites, amours effilochées, ravaudées, sa mémoire les épingle avec la méticulosité maniaque d’un collectionneur de papillons. Ses rêves toujours répètent la première fois. Elle décompte les jours et les heures, croise les doigts, conjure les contretemps en égrenant des formules magiques de petite fille en mal de miracle. Elle s’applique à couvrir la trame de points sages. L’ennui passe en revue les jours serrés tels les soldats de plomb sous vitrine. À chaque fois qu’elle entame une nouvelle tapisserie, le cœur défaille. Car il en faut du courage pour envisager avec sang-froid tout ce temps à venir, dans l’inutile et futile travail d’aiguille qui trompe le désir en mal de devenir. Les promeneurs vont et viennent, des pastilles de couleur dansent entre les branches. Des conversations taquinent le temps, la braise d’une cigarette rougeoie. Le soir tombe, une fleur perd ses pétales. La vie est là. Le cœur s’abandonne à la présence qui palpite avant que la fatigue ne retire l’échelle. Devant l’immense plage vierge, elle suspend son pas, sent dans son dos un gros chien noir tapi dans l’ombre prêt, à la première défaillance, à bondir sur sa proie. Elle se tient à distance, sur le qui-vive. Le spectre passe son chemin. L’entame de la lumière est abrupte et franche comme une blessure ouverte. La soirée diffuse une douceur de buvard propice à la mélancolie. Le brouillard tombe sur le canal. Le corps pèse comme un sarcophage. Sur la table de nuit, une pile de livres, une carafe d’eau et une plaquette de somnifères. Tous les soirs, elle avale ses petites pilules pour dormir. Elle se roule en boule, déjà lasse du voyage. Des cernes lui endeuillent le visage. Du fond du précipice, ses souvenirs lancent des borborygmes, ses rêves décrivent des obsessions circulaires pareilles aux roues des fêtes foraines où prise de vertige, elle se raidit. Elle s’imagine ailleurs, dans un monde où le désir s’alimenterait de lui-même sans craindre les eaux croupies de l’habitude et la saveur saumâtre qui entame chaque trouvaille. Ce qui lui donne l’air si las, c’est la vie et ses aléas. 

 


Elle ne sait comment combattre le mal qui l’accapare. Elle rêve de poser sa tête contre l’épaule d’un ami ou de coller son oreille au coquillage qui réinvente la berceuse des origines. Elle se fatigue vite et grince des dents. Quand elle enrage, son corps se détraque. Elle se rue dans le premier café venu, livide se dirige vers les toilettes sans passer commande. C’est la grande vidange du ressentiment. À corps et à cri, elle réclame des raisons de vivre. Elle n’a pas demandé à naître. Elle contemple l’amas chaotique de ses apprentissages, se demande sur quel chaland charger reliques et souvenirs, pertes et profits accumulés sans distinction de genre. Elle aime le feu et la glace, les pluriels contradictoires, vire de bord sans prévenir. Le temps découvre ses récifs. Elle boit la tasse, dérape, vit en automate. C’est la débandade d’un esprit qui se rêve libre et sans limites. Le ciel est gris, la boîte aux lettres vide. L’esprit mouline, le cœur chavire, promène sa lampe au-dessus du puits où gisent les débris. Il est tellement facile de se poser en victime, de cracher sur la vie. Elle dit rarement merci, laisse l’ennui anéantir le rêve fraternel. Le temps s’enténèbre, il n’est nulle part où aller. Elle trouve toujours un prétexte pour se distraire, a plus d’un tour dans son sac pour remettre à plus tard. On la croit tenace. C’est mal connaître son tempérament velléitaire. L’effort l’effraie. Par tous les moyens, elle fuit l’épreuve du feu, tout plutôt que d’affronter le blanc de la page. Elle s’épuise à simplement survivre, achète des livres qu’elle empile sans trouver la force de les ouvrir. 

 

Dans la lumière blafarde elle va son chemin, cherche un signe qui allège son fardeau, une trouée dans le cachot où l’angoisse la tient prisonnière. Elle dérive dans la ville, déniche des curiosités sans valeur dont elle s’entiche. Sa détresse ferait sourire ceux qui se sont arrangés avec la réalité, bricolé un bonheur de fortune sans exiger que les rêves tiennent leurs promesses. Chacun a mis de l’eau dans son vin. Elle reprend son chemin de pèlerin sans foi, dans le labyrinthe du désarroi espère croiser son sauveur. Elle guette la connaissance qui marie les contraires, amalgame les genres et les espèces, confond le masculin et le féminin, l’homme et la bête. Cette façon qu’elle a de tout mêler sans discernement. L’émoi toujours la ramène à la confusion, au grand transbordement de l’ancêtre dans ses bras. Elle reconnaît ses frères dans les simples d’esprit à l’œil vague, qui se réveillent la nuit, en nage. Comme eux, elle se tord les mains, poursuit d’impossibles chimères qui crèvent en migraines. Elle s’arc-boute, conteste les figures tutélaires. Il lui plaît de croire que son père en secret l’approuvait. Pour se prouver qu’elle existe, elle résiste, va à l’encontre de son penchant craintif. Tel le poseur de mines, elle jubile à proportion du chaos qu’elle favorise. Les ruines seules la réjouissent. Elle rue dans les brancards mais finira le ventre gonflé par les eaux de la Seine, méduse collée au couvercle du ciel. À moins qu’elle ne moisisse dans un asile, les seins fanés, l’esprit congestionné par le désarroi. Ces manies qu’elle a d’animal qui se traque. De l’espérance, il ne reste que le trognon. Elle a les yeux qui s’éteignent à force de fixer le noir. L’eau froide dont elle s’asperge lui coupe le souffle, lui rougit les yeux sans tarir les larmes. Elle se déteste de tant se décevoir, voudrait consentir à la vie ordinaire mais son poing toujours se crispe. Si elle disparaissait, on s’en apercevrait à peine tel un cierge soufflé par un courant d’air.