Si tout va bien, un ciel naîtra de la mer un quart d’heure après le rivage. Tu ne pourras plus avancer, tu devras te cacher dans le reste des vagues, c’est par l’intérieur des nuages que tu accéderas au reste des vagues. Tu devras construire le passage, c’est dans la ruine du reflet que tu le découvriras, dans la ruine des eaux déjà impropres à porter l’idée des navires, dans la ruine du jour sans voyage et sans soleil.
photo 1 :
View of Llyn Fawr Rhigos, Heads of the Valleys
Quand tu seras couché à une place enfin appropriée, sur un champ d’ordures et plus becqueté d’oiseaux que dé à coudre,
il t’arrivera encore, disons une ou deux fois par jour, d’avoir l’illusion de la conscience, et, à chaque fois que tu ouvriras les
paupières, les oiseaux surpris par ce bruit inattendu s’envoleront de gauche à droite, toujours dans le même sens qui
s’explique peut-être par la rotation terrestre ou peut-être par autre chose qui nous échappe et qui nous échappera toujours
ils s’envoleront à l’intérieur de ton silence, comme désireux deprovoquer avec leurs ailes un vacarme plus assourdissant et plus riche que celui qu’auront fait naître tes membranes
photo 4 :
See Wall Penarth
D’une voix émue, tu imagineras ce que pourrait apporter la roue à la civilisation tant actuelle que future, tu choisiras des
exemples dans le paysage, tu évoqueras de gigantesques bobines en bois, tu diras qu’autrefois il y avait des chantiers où des
ouvriers étiraient kilomètre après kilomètre des câbles électriques gainés de noir, ou encore tu appliqueras ton invention à
des véhicules automobiles ou à des cages contenant des mineurs, suspendus entre terre et houille grâce à des poulies
mécaniques démesurées.
photo 11 :
Abandoned cemetary near Tredegar
26/12/2006
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