J'avance pas à pas doucement dans le sable
L'esprit débarassé des tempêtes futiles
Ma quête est un vieux rêve chimérique une fable
Où règnent les serpents l'écaille noire et agile
Une Reine aux yeux vertstrône au milieu des dunes
Déesse impitoyable ; calmement je la cherche
Je marche et le Soleil me promets sa peau brune
Indifférent aux Djinns et au poison des flèches
Ce désert ocre et flou est comme un sanctuaire
Une épreuve qui m'offre les parfums de la myrrhe
Et les chacals ondulent sous la fraîcheur des pierres
Les mirages sont ici les gardiens d'un empire
Je me souviens le pacte et la vibrante idole
Statue au corps de femme semblant de marbre noir
Dans la cité d'Orient cette déesse folle
La prière caressante et l'éclat du rasoir
En buvant mon offrande en fines gouttes brèves
La sublime Vénus d'Arabie aperçut
En mon âme le voeu d'un compagnon de trêve
D' un être fait de chair et cette idée lui plut
Un de ses doigts figés m'indiqua une coupe
Où dormait la couleur d'un thé abandonné
J'y vis , belle déesse , comme à travers la loupe
La marche sablonneuse où je suis engagé
De grands yeux noirs aussi dans l'oasis de l'âme
Qui riaient aux serpents et abreuvaient les miens
Et puis pour mon voyage de fakir un vieux charme
Un sortilège de l'air qui attisa ma faim...
08/12/2007
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