au cœur de l’eau changeant de peines
à peine marchant de chanson en chanson
dévisagée le long des yeux

déraisonnée au long des îles
se vident dans le sommeil les vérités à peine pensantes
mourir dans l’eau veuve de désirs
où se dérèglent les rides

vie sauvage fleurs aux temps
sommeil mordu au flanc des furies
l’ombre refoulée en d’autres vies me porte
ombre désormais secret sans vie

sans amis et sans figure
je t’ai vue dans la prairie
pareille aux autres couronnée par mon soleil
unique changeant de femme en femme

comme le rire comme la nuit
sans passion ni retour
déchirée en son or
morte au sommeil des antres
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