Jeune démon, j'entends ton rire légendaire heurter avec violence les quatre horizons, les quatre dimensions. Chaque coup produit par ton éclat, comme une perle mordue, met en mouvement un mécanisme inconnu, enterré dans les souterrains vivant de l'humanité comme dans un bain de sang. Les poisons primordiaux remplissent le vase communicant qui nous lie au monde extérieur et leur goût amer aphrodise notre sang, amincit nos ongles jusqu'au fil qui nous accroche aux objets aux ombres, nous jetant sur les épaules des amphores dans lesquelles se baignent des femmes; dans les forêts où s'animent les papillons, des chacals, des écureuils en flammes, l'oeil, devenu un prisme à toutes les faces en délire, nous conduit comme un cheval à travers un univers de cendre.
25/03/2006
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