nous irons vers l'est, mon amie
en descendant le fleuve, après le pont
silhouettes déjà,
immortels
l'un et l'autre
en avançant:
là
tout commence, et les êtres naissent
ici
tout finit, les êtres s'achèvent
& la voix dit:
le printemps est inscrit au ciel de l'est
et l'automne se lit du côté du couchant
quand nous aurons rejoint le lieu de notre aurore
nous saurons où porter nos pas pour disparaître
et si nous parvenons à nous fixer dans le néant
sans doute pourrons-nous aussi
revenir au plein jour de midi
24/08/2006
21/08/2006
Scarlet flowers
Les enfants endormis, se croyant devant un bassin ou un vase, relèvent leur vêtement, répandent le liquide filtré par les reins et inondent les riches tapis de Babylone.
L'adolescent à qui le fluide fécond de la jeunesse se fait sentir, dés que la semence créatrice a mûri dans son organisme, voit s'avancer vers lui les simulacres qui lui annoncent un beau visage et de brillantes couleurs ; cette apparition sollicite les parties gonflées de liquide générateur ; et soudain, dans l'illusion de consommer l'acte, il répand un flot qui souille sa tunique
L'adolescent à qui le fluide fécond de la jeunesse se fait sentir, dés que la semence créatrice a mûri dans son organisme, voit s'avancer vers lui les simulacres qui lui annoncent un beau visage et de brillantes couleurs ; cette apparition sollicite les parties gonflées de liquide générateur ; et soudain, dans l'illusion de consommer l'acte, il répand un flot qui souille sa tunique
Libels :
dévotchkas,
rock and roll,
rythme
13/08/2006
Le coit est un dipole
Bois, cornes, canines, griffes, fourrures, odeurs, sauts, cris stridents, marmonnements sourds, où êtes-vous?
Le plaisir, c'est découvrir avec stupeur le désir perdu corps et biens, la détumescence, l'inexcitabilité, dégoût, langueur, acédie, gêne, sommeil.
Le désir est contraire à la notion puritaine du bonheur. Le vrai désir ne guette pas son extinction dans la satisfaction; il est l'effervescence et le désordre; il est plus proche de l'acharnement de la faim que de la paix; tout l'irrite et se passionne à partir de lui; tout perd repos à partir de lui; il enfièvre ce qu'il touche, irrigue de vie, violente ses objets, amplifie un à-venir qui ne doit surtout pas venir.
Le plaisir, c'est découvrir avec stupeur le désir perdu corps et biens, la détumescence, l'inexcitabilité, dégoût, langueur, acédie, gêne, sommeil.
Le désir est contraire à la notion puritaine du bonheur. Le vrai désir ne guette pas son extinction dans la satisfaction; il est l'effervescence et le désordre; il est plus proche de l'acharnement de la faim que de la paix; tout l'irrite et se passionne à partir de lui; tout perd repos à partir de lui; il enfièvre ce qu'il touche, irrigue de vie, violente ses objets, amplifie un à-venir qui ne doit surtout pas venir.
09/08/2006
Love Suprème
06/08/2006
Idée : Allemand ?
Des tons chauds, qui lui semblaient les plus vivants, se détachaient le jaune, joyeux et tendre, l'orange, le minium cinabre, qui crée une sensation d'entrain, de vitalité, et le rouge, ou plus précisément le pourpre, dont Goethe écrivit qu'il contenait toutes les autres couleurs , mais il détestait le rose, cadavérique et insidieux, qui provient du bois dit "du Brésil". Parmi les tonalités froides, qui suggèrent la souffrance et la fatigue, recèlent l'inquiétude ou l'anxiété, il appréciait surtout le violet, évoquant le carême, le deuil, la pénitence et le secret, mais Goethe lui associait l'idée de joie. Outre le rubis et le turquoise, il avait une prédilection pour le parme et le lie-de-vin, ainsi que pour le vert de baryte et le bleu acier, mais il aimait aussi le rouge framboise et le jaune de gomme-gutte, le bleu céruléen qui suggère l'irréalité du rêve diurne, l'incarnat doré, les cadmiums, les cobalts (de l'allemand "Kobalt", nom d'un diable), car l'initiation au rôle des gammes se doublait de l'apprentissage du nom en allemand, à commencer par le bleu du ciel, loi fondamentale du chromatisme : "Blau".
04/08/2006
A l'auberge du sans souci
Ainsi en est-il de celui que les traits de Vénus ont blessé, soit que les lui lance un jeune garçon aux membres féminins, ou bien une femme dont tout le corps darde l'amour ; il court à qui l'a frappé, impatient de posséder et de laisser dans le corps convoité la liqueur jaillie du sien, car son muet désir lui présage la volupté. Telle est pour nous Vénus, telle est la réalité qui se nomme amour ; voilà la source de la douce rosée qui s'insinue goutte à goutte dans nos cœurs et qui plus tard nous glace de souci. Car si l'être aimé est absent, toujours son image est prés de nous et la douceur de son nom assiège nos oreilles.
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