27/03/2007

Le charbon, sans hier, se fusionne à l’élixir

J'ai failli me souvenir de quelque chose, de quand elle était enjouée se dévêtant à la hâte bientôt sur le lit gémissant la fenêtre ouverte; du visage qui me parlait avec vivacité, ses yeux ses lèvres, son corps articulé sous les vêtements, escalier inconnu à descendre jusqu'au fond de la main, des deux jambes et des dents; ses silences, ses expressions indéchiffrables quand elle ne sait pas que je la regarde; de nouveau j'ai failli me souvenir, cette chambre vide d'où je ne puis sortir, la ville immense aux rues asphaltées, impression mondiale de foules en mouvement.



Voici ce que j'ai pensé: il y avait la vie terrestre parmi quoi nous vivions, que le progrès de la raison entreprit d'équiper de voies ferrées, de moteurs à explosion, d'éclairage électrique et de téléphones, d'usines chimiques et de télévisions; et pour finir il alluma dessous le bûcher de Tchernobyl.



C'est toujours avec la conscience anxieuse d'une dernière fois, que nous ne le reverrons jamais ainsi, qu'il faut se dépêcher d'avoir connu cela; que ces débris, ces fragments épargnés de temps terrestre, où nous entrevoyons pour un moment heureux le monde d'avant, ne tarderont plus d'être balayés de la surface du globe; et pour finir toutes nos joies ressemblent à ces trouvailles émouvantes, mais après tout inutiles, que l'on fait dans les tiroirs d'une liquidation d'héritage : ce n'en sont plus, ce sont d'ardentes tristesses, ce sont des amertumes un instant lumineuses.



musique écoutée : quiet city - pan america
film vu : eternal sunshine of the spotless mind - M Gondry

2 commentaires:

bissecta a dit…

Kikoo!
ça le fait^^
kiss-kiss!

Jean Dark a dit…

oh agone ! ou es-tu? je t'ai pas trouvée dans l'hex^^
kiss-kill !