
Ce mec a une copine. Gostpok elle se fait appeler. Le genre fine lune avec des yeux d'oiseau, un bec à la place du nez, et la bouche, vielle blessure mal cicatrisée. Bites sucées à en dégueuler bile et foutre en un même torrent. Toujours défoncée à tout ce qui peut s'enfiler par un trou ou par un autre. Surtout dopée à la moelle de son mec qu'elle ne quitte jamais (où l'inverse...) Pire qu'une ombre, le fantôme d'une ombre, l'ombre du fantôme d'une ombre, toujours à virevolter autour de l'autre épine, à rire à gorge déployée. Un rire qui te glace le sang tellement il t'en dit long sur le froid qui règne en enfer. "J'ai choisi d'habiter dans le nord pour le froid".

Ces deux-là font la paire c'est sûr. Ils ne pouvaient que se rencontrer et ne former plus qu'un avec le petit monde des insectes de la nuit qui les informe sur l'état de la planète dans une langue simple, non codée. Car la planète trop occupée à se coter à oublié le langage primordial, celui de la caillasse et de tout le micro-univers qui grouille en dessous. Celui du vent et de la pluie, des sources, des avalanches et des saisons perdues. L'alphabet des arbres dont le grand livre ouvert à la faveur d'un hiver capricieux lui est fatalementdevenu illisible. "Comment le nez électronique peut-il évoquer au plus juste les senteurs printannières ?"

2 commentaires:
Elle habite où cette Gostpok pédok?
A péta out chnok
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