Le commentateur
Trois jours il resta dans cette prostration divaguante, se complaisant, peut être, dans ces gestes mécaniques, mais pourrissant seul. Le quatrième jour le soleil le réveilla gai et il sortit dans la rue promenant l'habituelle bêtise de son bonheur. Et devant la première passante un peu potable rencontrée :
LUI
Bonjour, Mademoiselle, j'ai l'impression que vous êtes seule ..... Puis-je vous accompagner?
Le commentateur
Et il pensait: tu t'en fiches, elle ou une autre, tu t'en fiche, elle ou une autre, elle ou une autre.
Voix d'un ami
Qu'est-ce que tu appelles "l'amour"?
LUI
Je ne sais pas ....
.....Lorsque deux âmes ou deux corps de puissance égale se rencontrent non seulement pour se donner de la joie, mais aussi l'orgueil de se posséder pour toujours - un moment .....
ELLE
Je sais, la douleur de l'ancien amour nous glace. Elle crée une sorte de carapace d'où on ne peu sortir qu'en faisant des gestes pratiques, ordinaires et laids.
Certains hommes ne peuvent pas imaginer qu'on puisse sortir de leur ancienne belle douleur vers une autre terrible exaltation, par un passage, par un tremplin, par un détroit si mesquin .... Mais pourtant c'est cela la vérité quotidienne.
Vous payez par ces vulgarités (accrochage dans la rue, lettres, mots conventionnels) le prix du bonheur de demain.
18/10/2006
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