L'objectif suit les yeux, la bouche, les rides à fleur de peau ..... L'expression du visage est violente, parfois tragique. Enfin calme - du calme conscient, élaboré, des acrobates. Un sourire professionnel -- et voilà!
Reparaissent la glace à main, le rouge et la poudre aux yeux. Un temps. Un pont. Alinéa.
Je recommence.
Mais quel manège ridicule pour ceux qui n'ont pas vu -- et je n'ai rien montré -- les obstacles, les abîmes, et les degrés franchis.
Vais-je donc m'embarrasser de tout l'attirail des faits, de pierres, de cordes tendrement coupées, de précipices ..... Ce n'est pas intéressant. Devinez, rétablissez. Le vertige est sous-entendu, l'ascension ou la chute.
Faudrait-il pour leur plaire suivre pas à pas l'inconnue, l'éclairer jusqu'à la cheville? Les talons éculés, la boue, le saignement de pied -- humbles et précis témoignages -- sauraient toucher quelqu'un. Tandis que .....
Non. Je suivrai le sillage dans l'air, la piste sur les eaux, le mirage dans les prunelles.
Je ne voudrais coudre, piquer, tuer, qu'avec l'extrême pointe. Le reste du corps, la suite, quelle perte de temps! Ne voyager qu'a la proue de soi-même.
24/10/2006
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