28/12/2006

BRAILLE-ART

Contre la mort : des photographies
visages coloriés
d’un rose trop vrai avec des fleurs factices
de couleur inconnue, dans la main.
Là, c’est moi, dans mes plus belles années
témoin du moment figé comme arme
contre la finitude de nos pas
conservé même après la perte
du souvenir



Nous dormons dans le lit en fer forgé. Les montants
viennent à vibrer, quand nos corps lentement s’animent.
Mais ce n’est pas moi qui dans cette chambre couche avec toi.
Je suis celle qui reste dehors, à attendre devant la porte
que revienne le matin.
Les vêtements et les bagues sont tous à leur place, même les lettres sont là,
classées dans les tiroirs et la châtaigne que je conserve
dans une boîte, a gardé depuis l’automne dernier
l’empreinte de tes lèvres.



Une fleur rose et poussive
Pousse en son sein
Maladive s’amoncelle
Tout ce qui se gravit
Pousse en son sein
Une fleur rose et fautive
Les siècles des siècles
Les astres des astres
Parole que miroir ne réfléchi
Seuls l’attendrissement et l’exil demeurent.

1 commentaire:

Anonyme a dit…
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