24/07/2007

Fantastico octastichon abscissae

Il était une fois un homme, qui, las de tout, se retira dans la montagne pour y observer le genre humain sous un jour nouveau.
 


Il marcha longtemps dans la forêt. Rencontrant Anud, le dieu à tête de chien, il lui dit :
« vois, je suis las de tout, les hommes me laissent perplexe, non qu’ils m’indiffèrent mais je me laisse glisser en un état de culpabilité perpétuelle qui contrevient à mes intentions de jouir de tout. »
Anud ne lui répondit rien, balança sa tête en arrière, s’éleva lentement dans les airs et y disparut.
 



Anud était le dieu de la mort et de la vie sauvage. Il allait à travers la forêt, un sceptre en argent tendu dans la main droite qui représentait, en fines ciselures, une scène de la vie primitive. Son dos tacheté de fauve noir dessinait de sombres paysages dans lesquels les aspirations morbides prenaient corps avec une netteté dérangeante.



Ils faisaient émerger de cette fascination esthétique jamais comblée les relents de souvenirs amers qui ne prennent habituellement corps que dans les rêves, par l’entremise de visions symboliques qui fonctionnent avec leur objet par analogie, selon une relation métonymique. Alors, il est difficile de les comprendre. Souvent, c’est l’histoire qui se tend entre eux qui détourne notre attention pour devenir distrayante ; l’on en devient le spectateur amusé.



Tandis que dans les nébuleuses fauves de la croupe d’Anud, l’esprit sculpte ses obsessions névrotiques sans s’y incarner.
C’est pourquoi l’homme s’y était laissé prendre, et avait subitement compris son infortune. Ses paroles avaient dit ce qu’il n’arrivait même pas à penser ; il était devenu un instant auditeur de son propre discours, et s’y reconnaissait avec une clarté qui l’effrayait.
 


Il râla longuement en tournant sur lui même. Ses yeux devinrent blancs, et les extrémités de ses membres se diluèrent dans l’atmosphère.

20/07/2007

P'tit'air hote antique d'autans hots

Padmini
la femme en forme de lotus

son visage est plaisant
comme l'est la pleine lune
son corps est bien en chair
comme le Shiras
et il est doux
comme la fleur de moutarde
sa peau est fine
elle est tendre et belle
comme si c'était le lotus jaune
sa chair n'est jamais noire
mais elle est chaude
elle est pleine d'effervescence
comme si c'était un nuage
qui vient d'éclater
ses yeux sont brillants
et ils sont beaux
comme les yeux du faon
ses seins sont durs,
ils sont pleins et relevés
comme des phares érigés
son cou est taillé
comme un gentil coquillage
il est si délicat
que j'y vois la salive au travers
son nez est droit
il est gracieux
j'y vois trois rides dessinées
qui se prolongent
jusqu'à l'endroit
où se cache son ombilic
son Yoni ressemble
à un bouton de lotus il s'entrouve
et j'y puis goûter
à sa liqueur d'amour
elle est parfumée
comme celle du lis épanoui
elle marche
avec la noblesse d'un cygne
et sa voix est grave
elle jacasse elle est
comme la musique de l'oiseau Kolila
elle est de blanc vêtue
elle porte de fins bijoux
et de riches parures
elle mange peu
et elle dors avec légèreté
elle est décente et religieuse
en même temps
elle est adroite et courtoise
sa préoccupation continuelle
est d'adorer les dieux et de jouir
des conversations avec les Brahmanes



Chitrini
la femme-artiste

elle est ni grande ni petite
juste ce qu'il faut
ses cheveux sont noirs
comme les ailes d'une abeille,
elle a le cou fin,
il est rond et brillant
comme l'écaille
son corps est délicat
sa taille est élancée
comme celle du lion
ses seins sont durs et bien remplis
ses cuisses sont rondes
comme faites au tour
et ses hanches sont divinement saillantes
son Yoni est découvert
et il est sans poil
son Mont de Vénus
est doux au toucher
il est proéminent et rond
sa salive d'amour est chaude au goûter
elle est abondante et
elle a le parfum du miel
et durant l'acte charnel
son vagin produit un son
comme une noix que l'on brise
ses yeux sont mobiles
elle marche avec coquetterie
comme se balance l'éléphant
sa voix résonne quand elle chante
comme celle du paon
elle aime le plaisir
et aussi la distraction
elle excelle
dans toute sorte d'exercices
elle est experte
dans l'usage de ses mains
ses désirs charnels
ne sont pas violents
elle aime les perroquets
ainsi que tous les oiseaux



Shankhini
la femme-conque

elle a un tempérament bilieux
sa peau est toujours chaude
et elle est bronzée
ou d'un jaune brun sombre
comme la couleur du chocolat
son corps est grand
sa taille est épaisse
ses seins sont petits
comme des miches de pain
sa tête, ses mains et ses pieds
sont minces et longs
elle regarde du coin des yeux
son Yoni est moite
sa salive d'amour
y suinte toujours
il a la saveur du sel prononcé
sa fente est entourée
d'un poil très épais
sa voix est rauque et rude
une voix de basse
ou de contralto
sa démarche est précipitée
elle mange avec modération
et lui plaisent les habillements
les fleurs et les parures
de couleur rouge
elle a des accès
de passion amoureuse
qui lui échauffent la tête
et troublent son cerveau
et au moment de jouir
elle enfonce ses ongles
dans ta chair
elle est colérique
elle a le coeur dur
elle est insolente
et parfois vicieuse
elle est irrascible
et toujours disposée
à te chercher querelle
ainsi elle est



Hastini
la femme-éléphant

elle est de petite taille
son corps est trapu
et robuste
elle est blonde,
sa peau est d'un blanc mat
comme un nuage
ses cheveux sont bronzés
comme du charbon
ses lèvres sont fortes,
elles sont épaisses et sensuelles
sa voix est rude, sourde et rauque
comme le tonnerre
son cou est penché
son allure est lente
et elle marche en s'incliant
elle a les orteils crochus à un pied
sa salive d'amour
a la saveur du suc
comme au printemps
celui qui coule des arbres
ses tempes sont larges
comme celles de l'éléphant
elle est paresseuse
quand nous copulons
une baise prolongée
peut seule la satisfaire
la plus longue
étant toujours la meilleure
sans pouvoir jamais la satisfaire

17/07/2007

Core, est-ce pont-danse d'avis-gnons?

A nos anonymes lectrices pas trop alcoliques :

1. Plus les personnes seront comme nous plus cruel, plus les personnes se reposeront dans les chaises comme ici.



2. Avec précision à la fin de cette route, je commence à escalader la meilleure colline, conduite par le vin noir.
Une liberté d'siaffilage soulève notre sang, chair incommode et individus cleansmelling sur le plateau avant nous.
Avec l'orchestre des sentiments tenu par les dieux du swiftness et du rien.



3. Comme la plupart des godhouses cette maison particulière possède une odeur de chair fraîchement oubliée



4. Parmi toute les grace actuelle trouvées a ses yeux, les esclaves et les domestiques (traduisez rivaux) possèdent ce que nous avons atteint.



5. Toute telles des whisperings emprisonnées sacrifiant les oreilles des vaches, sont mariées à n'importe lequel des derniers. Crachez et jetez l'oeil sur le travail des peintures de mains et de genoux des moralistes.



6. Son confort est secoué au loin comme une plume bondissant librement et demmandant sa propre rançon.



7. La fille des trahisons essaye d'aimer les ressources interdites quand elle est jeune et a la passion disposée a l'instruction. Donnez moqueur! Je donne, mais dans ma langue commune : embrassez la douceur d'or de mes pieds



8. L'âne des diables est intelligent dans la méchanceté, il est suprêmement adroit dans art de l'auto-portrait-interest.
Comme les modèles, il prend son comportement dans les royaumes entiers en feu, là où les serrures sont toujours laissées débloquées ; séjour à la maison des morts, embrassez mon âne !



9. Les adorateurs dans les temples "Fédéral" que les saints ont couronnés, fouettent vos propres défauts, goût ingrat de nature pour les jouets. De la masse nue du ciel de l'ingratitude vue et connue sont venus à notre service vos cadeaux.
Connaissez-vous l'alimentation des bandits ?



10. Ci-après les traces de paix font la guerre et les épuisements prescrivent des mémoires défectueuses. Je frappe votre peine et fais Neptune pleurer !

15/07/2007

Spermatogenic oxaluria

«Un jour, ils m’ont poussée dans un placard, puis ils ont refermé la porte. Et je ne les ai jamais revus. Ni la femme qui m’a sortie de son ventre. Ni l’homme qui me portait un peu. J’aurais dû en mourir, s’il n’y avait eu cette bête, entrée par la forêt, sous le carreau cassé. Et j’ai sucé son lait, et j’ai suivi son pas...



C’est ainsi que j’ai grandi, accroupie sous les arbres. Ma peau est brune, verte par endroits, par cette poussière grasse que j’attrape en grimpant le long des troncs. Et j’ai maintenant des griffes longues, mes joues sont encroûtées de poils et de sang. J’ai six ans. »

13/07/2007

Archvampire cyanopsia

Des grands yeux doux d’homme loup
Couche sa femme magnifiquement
Ce n’était pas rien que du trait semblant
Beauté moqueuse de son air de rebelle
Quelques dizaines de petites épices de rousseur
Avait eu 20 & 30 & 40 & 50 & 60 & 70 & 80 ans
L’homme aux  roses,  riait en grand seigneur
Dans con coeur, un coeur  chenapan
La vie aimait aimer abondamment
Son corps l’accouplait encore de chaleur
Bien des enfants avaient joué dans ses vêtements
Les années l’avaient ignoré depuis longtemps
Son âme puisait de l’ampleur, de la hauteur
Comme dans l’inconnu monde d’avant cent ans
Peut-être sans pauses de mômeries éternelles
Pour des yeux de loup qui se régalait visiblement

10/07/2007

Gardons les kills libres

C'est un petit homme vêtu de poils roux que couche et déchire un vent de rafale. Ses bras sont tordus et ses doigts coupés. Le fond de la terre le tient par les pieds. Un trousseau de clefs append au gibet, porche triomphal. Hérissé de givre, il ne peut croiser ses bras toujours hauts. Il ne peut claquer sa bouche soudée... Castagnettes sont les dents des pendus... Battez la semelle, pendus, aux poteaux... Le fond de la terre le tient par les pieds. 
"Je suis une plante et ne peux ramper, ramper comme un lierre, grimper comme un lierre sur les hauts piliers. Le fond de la terre me tient par les pieds. Nabot dont tu ris, Homme, mon grand frère, je voudrais les ailes des chauves-souris.



Hibou dont les griffes gantées de velours tracent sur les morts leur hiéroglyphes, prends-moi pour ton nid! Mes pieds sont des goules au col de couleuvre, qui sucent le sang, l'exquis sang des morts. Mon corps est une outre que le sang remplit. Mage, tes grimoires sont clos pour tes yeux. Mes yeux sont des nœuds d'arbuste bizarre: Dans mes yeux se mire le sein de la terre. Mes yeux sont des lacs; mes lourdes paupières sont faites de pierres qui, philosophales, versent des flots d'or.



Des paillettes d'or courvriront tes dalles. Tout ce qui me touche se transmute en or. Les yeux des hiboux m'ont souvent fixé: éternellement ils resteront d'or... Viens, et me délivre; le fond de la terre me tient par les pieds." 
Ainsi se lamente sous l'ombre tremblante des pendus heurtés; ainsi se lamente le nabot planté. La rafale apporte son chant de cigale... Garde tes trésors: je viens, petit Homme, délivrer tes pieds, par Humanité.
Et voici ma main qui cherche tes mains dont l'effort figé monte au zenith blême... Mais sa main de gloire, en geste moqueur, flambe comme un phare; la rafale emporte son ricanement... le fond de la terre me tiens par les pieds.

07/07/2007

Fatras de fragments frémissants

Je maîtrise un répertoire d’une rare ampleur et je me produis dans les musées les plus prestigieux du monde.
J’entre dans la légende.
Je parcours désormais le monde avec les plus grands.
Je suis l’une des stars montantes de la jeune génération.
J’ai reçu les conseils des très grands.
J’ai fait sensation.
J’ai été hautement acclamé par la critique.
Je suis monté très vite au top des sondages.



Beauté, puissance, chaleur, émotion, invention et dramatisme instinctifs sont mes qualités remarquées.
Je suis l’un des rares artistes dont la carrière emprunte un si grand nombre de chemins !
Je me démarque des artistes de ma génération.
Je suis aujourd’hui reconnu mondialement.
Je suis déjà considéré comme un des artistes les plus intéressants.
Insolente sérénité, technique immaculée, sensibilité, poésie et rondeur sont mes qualités.
De nombreux critiques me placent au sommet.
Je suis vainqueur du prestigieux Concours Reine Elizabeth de Belgique.
Les plus grands m’invitent désormais.



Je dégage une personnalité charismatique, faite de virtuosité et de simplicité.
Je suis apprécié.
Je suis reconnu comme l’un des plus impressionnants artistes de ma génération.
Je suis reconnu dans le monde entier comme un artiste raffiné.
Tous les Anglais me sollicitent.
A 26 ans seulement, je suis l’un des artistes Jeune Génération invité par la radio anglaise jusqu’en 2007.
J’acquiers la reconnaissance internationale en remportant le 12ème Concours International de Moscou.
Depuis ma victoire, je suis invité à travailler avec des artistes prestigieux.




Ce double héritage me permet d’allier poésie délicate, fort tempérament et technique brillante.
A 22 ans, je suis déjà célèbre dans toutes les capitales du monde.
Ma biographie en Chine est devenue un best-seller. Je suis déjà connu de millions de téléspectateurs.
Ma fabuleuse virtuosité, au service d’une personnalité rare, à la fois ironique et mélancolique, fait de moi, enfant prodige né dans une famille d’artistes, l’un des plus grands talents de ma génération.
Je suis l’artiste officiel du Concours Reine Elizabeth de Belgique.
Mon interprétation profonde et poétique est désormais emblématique.



Je commence à improviser dès l’âge de deux ans.
Je me produis dans les plus grandes villes du monde, collectionnant les récompenses dont le prestigieux prix Triomphe. Distinction, raffinement, poésie : telles pourraient être mes qualités suprêmes.
Je suis aimé et respecté non seulement de mon large public mais de toute la profession.
Je suis un artiste d’une qualité rare, reconnu pour ma virtuosité, ma fraternité artistique et mon intégrité.
Je suis à l’aise sur tous les fronts.
Je suis considéré comme l’un des meilleurs artistes de ma génération.



J’ai été décoré de la médaille Purple Ribbon.
Je commence à pratiquer à l’âge de huit ans.
Ma virtuosité fait de moi l’un des artistes les plus charismatiques de ma génération et un pionner en art contemporain.
Je suis l’un des artistes les plus accomplis et les prometteurs sur la scène internationale.
Je travaille aujourd’hui avec les meilleurs artistes.
Je suis recherché par toutes les plus grandes scènes internationales.
J’ai mon agenda comble jusqu’en 2009 !



De nombreux documentaires témoignent de mes talents.
Je suis ambassadeur honoraire des Nations Unies.
Je fais partie de cette jeune génération d’artistes charismatiques et talentueux dont l’ambition est non seulement de travailler le répertoire classique mais également d’explorer les nouveaux aspects de la création.
Je remporte plusieurs concours internationaux et commence une carrière de très haut niveau.
Je bénéficie d’une réputation internationale exceptionnelle grâce à un alliage inhabituel de compétences.
Je me suis produit partout.



Je suis célébré par la critique et plébiscité par le public.
Ma vocation m’est apparue dans mon enfance.
Je me suis produit dans 59 pays différents.
Je suis l’un des artistes les plus prisés de ma génération.
Admiré pour mon lyrisme poétique et ma brillante technique, je suis célébré sur les plus grandes scènes internationales.
J’ai déjà derrière moi une carrière internationale.
J’ai atteint le titre rare de superstar.

02/07/2007

Visions Memorabilia

Le rêve est une seconde vie. Je n'ai pu percer sans frémir ces portes d'ivoire ou de corne qui nous séparent du monde invisible. Les premiers instants du sommeil sont l'image de la mort; un engourdissement nébuleux saisit notre pensée, et nous ne pouvons déterminer l'instant précis où le moi, sous une autre forme, continue l'oeuvre de l'existence. C'est un souterrain vague qui s'éclaire peu à peu, et où se dégagent de l'ombre et de la nuit les pâles figures gravement immobiles qui habitent le séjour des limbes. Puis le tableau se forme, une clarté nouvelle illumine et fait jouer ces apparitions bizarres; le monde des Esprits s'ouvre pour nous.



La dame que je suivais, développant sa taille élancée dans un mouvement qui faisait miroiter les plis de sa robe en taffetas changeant, entoura gracieusement de son bras nu une longue tige de rose trémière, puis elle se mit à grandir sous un clair rayon de lumière, de telle sorte que peu à peu le jardin prenait sa forme, et les parterres et les arbres devenaient les rosaces et les festons de ses vêtements; tandis que sa figure et ses bras imprimaient leurs contours aux nuages pourprés du ciel. Je la perdais ainsi de vue à mesure qu'elle se transfigurait, car elle semblait s'évanouir dans sa propre grandeur. ' Oh! ne fuis pas! m'écriai-je...car la nature meurt avec toi!



Puis les monstres changeaient de forme, et, dépouillant leurs premières peaux, se dressaient plus puissants sur des pattes gigantesques; l'énorme masse de leurs corps brisait les branches et les herbages, et, dans le désordre de la nature, ils se livraient des combats auxquels je prenais part moi-même, car j'avais un corps aussi étrange que les leurs. Tout à coup, une singulière harmonie résonna dans nos solitudes, et il semblait que les cris, les rugissements et les sifflements confus des êtres primitifs se modulassent sur cet air divin. Les variations se succédaient à l'infini, la planète s'éclairait peu à peu, des formes divines se dessinaient sur la verdure et sur les profondeurs des bocages, et, désormais domptés, tous les monstres que j'avais vus dépouillaient leurs formes bizarres et devenaient hommes et femmes; d'autres revêtaient, dans leurs transformations, la figure des bêtes sauvages, des poissons et des oiseaux.



Mémorables
J'inscris ici, sous le tire de Mémorables, les impressions de plusieurs rêves qui suivirent celui que je viens de rapporter.
Sur un pic élancé de l'Auvergne a retenti la chanson des pâtres. Pauvre Marie! Reine des cieux! c'est à toi qu'ils s'adressent pieusement. Cette mélodie rustique a frappé l'oreille des corybantes. Ils sortent, en chantant à leur tour, des grottes secrètes où l'Amour leur fit des abris. ' Hosannah! paix à la Terre et gloire aux Cieux! '
Sur les montagnes de l'Himalaya, une petite fleur est née. - Ne m'oubliez pas! - Le regard chatoyant d'une étoile s'est fixé un instant sur elle, et une réponse s'est fait entendre dans un doux langage étranger. - Myosotis!
Une perle d'argent brillait dans le sable; une perle d'or étincelait au Ciel... Le monde était créé. Chastes amours, divins soupirs! enflammez la sainte montagne... car vous avez des frères dans les vallées et des soeurs timides qui se dérobent au sein des bois!
Bosquets embaumés de Paphos, vous ne valez pas ces retraites où l'on respire à pleins poumons l'air vivifiant de la Patrie. ' Là-haut, sur les montagnes - Le monde y vit content; - le Rossignol sauvage - fait mon contentement! '
Oh! que ma grande amie est belle! Elle est si grande qu'elle pardonne au monde, et si bonne qu'elle m'a pardonné. L'autre nuit, elle était couchée je ne sais dans quel palais, et je ne pouvais la rejoindre. Mon cheval alezan brûlé se dérobait sous moi. Les rênes brisées flottaient sur sa croupe en sueur, et il me fallut de grands efforts pour l'empêcher de se coucher à terre.
Cette nuit, le bon Saturnin m'est venu en aide, et ma grande amie a pris place à mes côtés sur sa cavale blanche caparaçonnée d'argent. Elle m'a dit: ' Courage, frère! car c'est la dernière étape ' - et ses grands yeux dévoraient l'espace, et elle faisait voler dans l'air sa longue chevelure imprégnée des parfums de l'Yémen.