30/08/2007

Dans la peau, Denis colla sa coke; si!

Nous : dans l’air dans le sec de l’inquiétude du poumon desséché d’un air attaqué par les pluies acides dessèchent l’oxygène et durcit le sang dans le sang dont l’air roule dans le sang est roide d’un coeur sans air et frémissent nos poumons du mur de l’air et tousse notre coeur roide et fier et piquent nos yeux immobiles et sans larmes et plaque nos oreilles nos douces nos oreilles




Nos oreilles leur duvet et leur sang du lobe tailladé par l’espoir et l’enfance dans les lobes nos douces nos oreilles dont les lobes tailladés de science nos oreilles leurs conduits nos dures et rudes nos oreilles les oreilles de défiance la lacune les oreilles des lacunes nos oreilles regarde les rayées de vie et de vitesse tinte le lobe de nos douces prémonitoires et lobe noir de science nos oreilles noires tintent de l’enfance tailladée l’oreille rayée du sang sec et du son du sang du lobe de l’oreille tailladée tinte vite




Et les poids tiers : la tierce mesure qui pèse pour le tiers choix c'est le troisième pour second qui du plus lourd ou du plus mort gagne du plus apesanti plus prompt ton poids ou ton nom et sa mort ou mon nom ta vitesse ou ses mots ton art ou son poids ta roideur ou son choix ton eau ou son vent ; sa minéralité ou tes plumes ?





Une cape d’or : fier grand ami dont l’or et la cape sauvent de la maladie et des seuils toi noir immobile dont ta cape grande et d’or ma douce dont la récolte infinie de vent et d’eau humide pour la vie ta cape est d’or tailladée de récolte humide d’un coeur sec de la prise par ailleurs sans armes en vaincu sans chapeau, épée, fleurs et armures, reste ta cape ma douce.




Sur le plat mis à plat dans remise des formes plates de ton visage amer ou de ton visage pointu vois le plat de mon coeur dans ton front remis à jour tu respires à plat rayé sur mon coeur du milieu de l’air sec applati de mon sang qui stagne sur ton front plat et tes crêtes d’où je bute que je connais molles et roides et ses crêtes secret à plat dans ma vie et notre art des niveaux





Et la danse les rubans les plastiques pour la danse vos lacunes au sein de mes nerfs dont le bois danse sous le feu du bois et du bris et ta danse en plastique mon doux tu es sagittal ce sont les deux choses que je retiens dans la danse de son bois fin aime la danse dont les nerfs brisent le bois et ta danse rayée tu dors et ivre d'or et d'eau pour les danses des rubans dont tu crois les plastiques dansent sous et pour le bois dont les nerfs et les tiers ont brisé mais ta danse mais nos danses au bois ?





Et ta voix dont le miel de ma voix aérée de la course à ta voix dont le chant sec et roide vole dans ma voix pour sa voix dont les mots et la voix muette attendent ton accord humide mais mon chant dont la voix sèche souffle vers vous en hauteur en étage et s’aère dans le sang en attente de nos souffles adoucis pour sa voix dont la course vers ta voix mutile mon chant vers ton air qui aère l’aigu de mon chant vers sa voix et ses mots dont le cours muet alanguit mon chant dont ton souffle aère le timbre



Les rubans de science et d’art chevalier tu es noir sans l’or roide de nos sciences mais les mots de la lettre et chevalier dont la science essaime les rubans qui entourent les cous pris et dépris de nos lettres clairvoyantes et saignantes dresse moi un turban un ruban un vêtement un art une cape de la science et de l’art qui entoure ton cheval éclairé par l’or de ses sciences et mes mains dont les mots et les sciences volent au cheval et ses hommes.


28/08/2007

Ô Harrar! ardu le dur art de s'faire rare (ouf!)

Eau
Oh ! - Haut - Eau - Ose -
"Plus bas que mou, atouts de jour, pelu bas, se trou veut le haut" - Francis Spontexte (Le pare petits prie-dieu j'ose - L'haut).
Enlever l’eau à la fine bouche.
Pas re fumer à l'ode rose.

Échasses
Et chasse - Haie chasse - Ai-je asse? -
L'échasse du con thésard, off (il va à pied comme tout le monde maintenant).
Pour écouter une fuite d'échasse d'os il faut beaucoup de corps âgés.
De longs fusils d'échasse à court pour se tirer d'un mauvais pas à tous les coups.
C'est le gang des landais, (un gang bang, laid des glandes - des glandus, quoi), ceux de la chasse à la palombe (pas l'ombre d'un doute).
Voir Chasse.

Écouter
Et coût thé - Égoutter -
Halle haut, j'ai courte ! A l'eau! ? Jetée courte, ne coupe pas ! Ha! le haut!... j'écourte !



Écrire
Aigre rire - Et queue rire -
Aigre rire en "underwood "avec sa langue dans sa joue.

Édifiant (e)
Édit fiant - Et dit fiente - Edith fit en -
Ce défi en dix a un effet défilant.

Efféminé (L')
Effet minet - Éphèbe miné - Lait fait minet - Les fesses minées -
Ma préférence va à la Leffe animée dès midi plutôt qu’à lait fait miné de midi.
Voir Travelo.
or de page



Égoutter
Et goûter - Haie goût thé - Écouter - Aigre où t'ai -
J'égoutte (car je sèche)."J'épanche, donc j'essuie" Gos et Walt - Le Scrameustache (d'âpre haie des quartes).
Égoutter voir !
Voir Dégoût.

Élémentaire
Élément taire - Hèle lait ment air - Ailé ment heure - Et les menteurs - Elle l'aime en terre -
"Et mêlant terre, moche air, loque homme" D'hauteur où ouate sonne.

E-mail
Y mèle - Il met il - émail - Hymne elle - Oeuf mêlé -
As-tu lu mes émaux, mes mots t'ont émus?
Vends émail pour e-mail (l'e-mail émaillé, c'est plus pérenne). Pelle pour mèl. Mailles pour tricoter mails. L'ami-e de l'e-mail, de quoi elle se mêle ? Est-elle pérenne du périnée ?
A e-mail il met les demi...
S'il mêle les bouts c'est que les mous tardent.
Voir Courriel.
Nous contracter, c'est d'en faire ! >>>>>>>>



Émargement
Aime marge et ment - Et marre je mens - Aime art jeu ment -
« j’aime le lard… je mens! J’aime largement l’art, mais je préfère l’argent en jeu ! » Bein.

Enfer (l')
En fer - En faire - L'enferre - Lent fer - L'an fier - l'enfle l'air -
Lent fer état noue (pour enfoncer le clou sur de l'état gère).
Lent fer de lance c'est l'enfance de l'air, lent farde lance c'est l'enfance de l'art.

Encalminé
En cas laminés - En cale à minets - Encas lame innée -
En dé marrant sur les chats potes des routes, sa peau l'eut. Quelle calamité!



Ensemble
An semble - Anse en bleu - En sang bleu -
"Tousse ici, et toux sang semble…"

Entendre
An tendre - En tendre - En tondre -
J'aime l'écouter sans lents tendres !
or de page
Épancher
Et pan! chez... - Haie penchée - Épand chais -
Oui que je veux bien, que tu t'épanches serre rieuse menthe à l'haut de Rose... et au bas de l'aine aussi...
"J'épanche, donc j'essuie." (d'après quelques cartes) - Voir "Mannequin-Pise".

Épine (l')
Lait pine - Les pines -
Les pines d'or sale >>> voir : Colon vers tes bras.



Esanirtu
Aise à ni re-tue -
Késako ? Ce sont, dans l'ordre, les 8 lettres les plus utilisées dans la langue française. Joli mot, n'est-ce pas ? UTRINASE, que ça fait même à l'envers. On doit pouvoir jouer au mot le plus con aves ces lettres là. Je trouve au 1° coup d'oeil SAINTURE (corde pour ceindre le sein des saints).
Pour l'anglais, ca fait ETAONIRS, ENIRSTAD c'est en allemand, EAOSRINL c'est de l'espagnol , et en italiença donne EIAONRTL.

Esprit (l')
Laid ce prix - Lait se prit -Laisse prix - Nez se prit -
Voit ici donc laid ce prix de cette marre chez d'œuf dupe (Ode dupe du plis : sic Anna-lise, annale liste) .
Son nez se prit est con peut l'ex.

Essentiel (l')
Les sans-ciel - Les sans-ciel - L' essence si elle -
Voir Rue des récifs



Étang
Est tant - Étend - Et tank -
(Astroh) : Etant étendus dans l'étang , les poids sont dans l' O ( petits poissons : ce ne sont pas les "ouïes" qui entendent ). 

(Leplus) : Astroh veut-il par là signifier que la tante allaitant tant et tant étant attendue à l'étang, attente à l'étendue de l'étant ? A moins que la durée de l'attente de la tante tant allaitante que tante attendue, n'attente à l'étant dû de laitance? Auquel cas les tendus haletants tant et tant tentés par l'étant de la tante attentée, tâtent à l'étang la dernière tante hâtive. J'ajouterai que si la tentative est latente, la tante tante allaitante et tante attendue tant à l'étang qu'à Latran, est la tante actrice.
(Ever) : Tandis que... (à suivre...)
Voir Tante.
or de page

Étrangère
Étrange air - Et tranche air - Étron j'ère - Être ange air - Ait range gère -
"Lait d'Oran gère" de Marcelle Camuse.

Être
Est très - Ai traits - Hêtre -
"Et trou ne pas net ! l'art et la caisse situons!","Et traînez pas! zest, est la laque du citron" Il s'agite de deux aversions d'Âme l'êtes, de Où il y âme J'expire.
Lettre (elle est née en...) éteint sexe symbole!
Quand tu vas trop vite, je ne suis plus ! D'ailleurs ai-je jamais été ?

26/08/2007

Chimie de la Lumière

Thermes périphériques
Porte Marine et Enceinte De Murailles
Temple de Vénus
Temple d'Appollon
Enceintes de l'Administration Publique
Macellum



Temple de Jupiter
Grenier du Forum
Mensa Ponderaria
Thermes du Forum
Temple de l'auguste Fortune
Maison du Faune



Maison de la Petite Fontaine
Maison des Dioscures
Maison de Méléagre
Maison d'Appollon
Maison du Four
Maison de Salluste
Maison du Chirurgien



Villa de Diomède
Villa des Mystères
Chateau d'Eau
Maison des Petits Amours Dorés
Maison de Cecillio Giocondo
Thermes Centraux



Maison des Vettii
Maison de la Chasse Antique
Lupanar
Grand Théatre
Odéon
Temple d'Isis



Maison du Cithariste
Maison des Ceii
Maison de Ménandre
Maison du Laraire D'Achille
Maison du Navire Europe
Jardin des Fugitifs



Maison du Parfumeur
Maison de Vénus Dans une Coquille
Grand Palestre
Maison des Mosaïques Géométriques
Thermopolium de Vetutuis Placidus
Arcs Commémoratifs

24/08/2007

Autometamorphosis pan-creasing

Voici les endroits où je te conseille de chasser:

Toi qui recherches un objet qui fixe ton amour pour longtemps,
apprends d'abord où se trouvent en grand nombre les jeunes filles.
Pour trouver, tu n'auras pas à parcourir une longue route.
Tant et de si belles filles se rencontrent dans ta ville, que l'on peut dire:
"Notre ville possède tous les genres de beauté qu'a pu produire l'univers."
Si tu es séduit par le charme de plus jeunes qui ne sont pas encore femmes, s'offrira à tes yeux une jeune fille encore vierge.
Si tu préfères une beauté déjà épanouie?
Te plairont alors, mille d'entre-elles, dont la beauté est éblouissante,
que, malgré toi, tu ne sauras où fixer ton choix.
Mais si, par hasard, tu aimes celle d'âge mûr et plus experte dans l'art de l'amour, la meute sera alors plus abondante.




Fréquente également le stade où de rares femelles feignent d'aimer la joute:
Ne néglige pas non plus les champs de courses où rivalisent des chevaux fringants.
Le public qui les fréquente, offre de multiples occasions.
Tu n'auras pas besoin du langage des doigts pour exprimer tes secrets,
et les signes de tête ne sont pas nécessaires pour que tu aies une marque d'assentiment.
Assieds-toi contre celle qui te plaît, tout près, nul ne t'en empêche;
approche ton corps le plus possible du sien; la disposition des lieux
et la dimension des sièges force les gens à se serrer, et la belle à se laisser toucher.
Engage une conversation qui te servira de trait d'union,
et que tes premières paroles portent sur des banalités.
Si une poussière s'accroche à la poitrine de ta belle, que tes doigts l'enlèvent aussitôt
mais n'hésite pas à le faire s'il n'y en a pas.
Tout doit servir de prétexte à ta galanterie.
Si son manteau est trop long, soulève-le avec empressement pour qu'il ne traine point dans la boue.
En récompense pour ce zèle officieux, sans que ta belle puisse s'en fâcher,
tes yeux verront des jambes qui en valent la peine.




Ne lésine pas sur les compliments:
Lorsque les convives quitteront la table, la foule te fournira le moyen
et l'occasion d'approcher ta belle.
Faufile-toi dans la foule, glisse-toi près d'elle pendant qu'elle s'en va,
pince sa taille de tes doigts et touche son pied de ton pied.
Voici le moment de l'entretenir, laisse fuir toute Pudeur incensée.
Ce n'est que d'audace que se livre l'Amour.
Il te faut jouer l'amant, et, dans tes paroles, te donner les apparences d'être blessé d'amour;
ne néglige aucun moyen pour l'en persuader.
Et il n'est pas difficile d'être cru: toute femme se juge digne d'être aimée;
si laide soit-elle, il n'en est aucune qui ne se trouve bien.
Souvent d'ailleurs celui qui faisait semblant commence à aimer réellement,
souvent il devient réellement ce qu'au début il feignait d'être.
Aussi, jeunes beautés, montrez-vous indulgentes pour les apparences; il deviendra réel,
l'amour qui tout à l'heure était feint.
C'est le moment de gagner furtivement le coeur par des mots caressants;
N'hésite pas à louer son visage, ses cheveux, ses doigts fuselés et son pied mignon.
C'est un plaisir pour les plus chastes que d'entendre faire l'éloge de leurs attraits:
même les vierges soignent et aiment leurs attraits.



Voici comment adapter ces conseils aux caractères féminins:
Avant de terminer, sache que les femmes ne ressentent pas toutes les mêmes sentiments,
bien au contraire; vous trouverez mille âmes diverses; pour les prendre, employez mille moyens.
Dans les poitrines, il y a autant de caractères différents que de visages dans le monde.
L'homme habile s'accommodera à ces innombrables variétés de caractères;
La même méthode ne conviendra pas à tous les âges:
une vieille biche découvrira le piège de plus loin;
si tu te montres savant auprès d'une novice, trop entreprenant auprès d'une prude,
aussitôt elle se défiera et se tiendra sur ses gardes.
C'est ainsi que, parfois, la femme qui a craint de se livrer à un homme honnête
se laisse honteusement tomber dans les bras de quelqu'un qui ne le vaut pas.




Sois en admiration perpétuelle:
Mais, si tu as à coeur de conserver l'amour de ta maîtresse, fais en sorte qu'elle te croie émerveillée de sa beauté.
Porte-t-elle un manteau en pourpre de Tyr? Vante les manteaux en pourpre de Tyr.
Porte-t-elle un tissu de Cos? Pense que le tissu de Cos lui va bien.
Est-elle brillante d'or? Dis-lui qu'à tes yeux elle a plus de prix que l'or.
Si elle t'apparaît vêtue de la seule tunique, crie: "Tu m'embrases".
Admire ses bras, quand elle danse, sa voix, quand elle chante, et,
dès qu'elle cesse, plains-toi qu'elle ait fini.
Vos embrassements mêmes et ce qui fait ton bonheur, tu pourras les célébrer et les voluptés secrètes qu'elle goûte la nuit.
Garde-toi seulement de paraître, dans ces paroles, déguiser ta pensée, et que l'expression de ton visage ne démente pas l'effet de ton language.
L'art est utile, quand il est caché; s'il est découvert, il donne à rougir
et détruit justement la confiance pour toujours.


21/08/2007

Verte tige de l'être en gelée

Ce poème est un hommage au vertige de l'étrangeté, lorsque la femme est à côté de l'homme, que l'homme la regarde et ne la reconnaît pas.
Ce sentiment de l'étrange n'est pas pas le fait de la femme qui de son propre chef se désintègre, mais est initié par un mouvement qui moi-même m'emporte, au-delà de tout vertige conscient, il est le fait de mon esprit qui sans cesse s'achemine en les courants contrastés de ses humeurs.
Ce sentiment de l'étrange, c'est celui de mon quotidien, de l'appréhension des objets qui me sont familiers, un mouvement qui me projette hors de moi-même et les rend étrangers.
C'est alors seulement que par contraste je me réincarne. Et que je concentre en la femme-enfant, signe ouvert à la dynamique de mon interprétation, cette extériorité existencialiste que la familiarité trop installée de mon contexte socio-culturel me défend de propager sur les autres objets de mon champ visuel, d'autant plus que ses formes agréables attirent mon regard comme un aimant.
La Vierge effarouchée, c'est en somme celle qui focalise mon regard presque malgré moi, parce que c'est sa fonction. Une fonction que je lui ai attribué, mais dont le mécanisme, une fois déclenché, devient automatique. La Vierge effarouchée, c'est celle qui filtre et connote mon image du monde, le collimateur christique de ma passion. C'est en son vide intérieur que j'introduis les sentiments qui nuisent à l'harmonie rassurante de mon quotidien : sacralité, aspiration à la beauté, fascination, angoisse, pulsion de mort, elle est le point de jointure, à l'exacte coordonnée opposée, du globe de ma perception. Elle en est le coeur, et en réalité le reflet du coeur.

17/08/2007

Septième .... si ailes

Dans les pâturages gras de la Sicile il y a un bois d’amandiers doux, non loin de la mer. Là est un siège ancien fait de pierre noire où les pâtres se sont assis depuis des années. Aux rameaux des arbres voisins pendent des cages à cigales tressées de jonc fin et des nasses d’oseraie verte qui servirent à prendre le poisson. Celle qui dort, dressée sur le siège de pierre noire, les pieds enroulés de bandelettes, la tête cachée sous un chapeau pointu de paille rousse, attend un pâtre qui n’est jamais revenu. Il partit, les mains enduites de cire vierge, pour couper des roseaux dans les halliers humides : il voulait en modeler une flûte à sept tuyaux, ainsi que l’avait enseigné le dieu Pan. Et lorsque sept heures se furent écoulées, la première note jaillit auprès du siège de pierre noire où veillait celle qui dort aujourd’hui. Or la note était proche, claire et argentine. Puis sept heures passèrent sur la prairie bleue de soleil, et la seconde note retentit, joyeuse et dorée. Et toutes les sept heures la dormeuse de maintenant entendit sonner un des tuyaux de la flûte nouvelle. Le troisième son fut lointain et grave comme la clameur du fer. Et la quatrième note fut plus lointaine encore et profondément tintante, ainsi que la voix du cuivre. La cinquième tut troublée et brève, semblable au choc d’un vase d’étain. Mais la sixième fut sourde et étouffée et sonore juste autant que les plombs d’un filet qui se frappent.



Or, celle qui dort aujourd’hui attendit la septième note, qui ne résonna pas. Les jours enveloppèrent le bois d’amandiers avec leur brouillard blanc, et les crépuscules avec leur brouillard gris et les nuits avec leur brouillard pourpre et bleu. Peut-être que le pâtre attend la septième note, au bord d’une mare lumineuse, dans l’ombre grandissante des soirs et des années ; et, assise sur le siège de pierre noire, celle qui attendait le pâtre s’est endormie.

16/08/2007

Le vieux, Matthews, a l'aime

SONG.



GO and catch a falling star,

Get with child a mandrake root,

Tell me where all past years are,

Or who cleft the devil's foot,

Teach me to hear mermaids singing,

Or to keep off envy's stinging,
            
And find
            
What wind

Serves to advance an honest mind. 



If thou be'st born to strange sights,

Things invisible to see,
Ride ten thousand days and nights,

Till age snow white hairs on thee,

Thou, when thou return'st, wilt tell me,

All strange wonders that befell thee,
            
And swear,
            
No where

Lives a woman true and fair. 



If thou find'st one, let me know,

Such a pilgrimage were sweet;

Yet do not, I would not go,

Though at next door we might meet,

Though she were true, when you met her,

And last, till you write your letter,
            
Yet she
            
Will be

False, ere I come, to two, or three. 







SONG.



SWEETEST love, I do not go,
    
For weariness of thee,

Nor in hope the world can show
    
A fitter love for me ;
        
But since that I

At the last must part, 'tis best,

Thus to use myself in jest
    
By feigned deaths to die.


Yesternight the sun went hence,
    

And yet is here to-day ;

He hath no desire nor sense,
    
Nor half so short a way ;
        
Then fear not me,

But believe that I shall make

Speedier journeys, since I take
    
More wings and spurs than he.



O how feeble is man's power,
    
That if good fortune fall,

Cannot add another hour,
    
Nor a lost hour recall ;
        
But come bad chance,

And we join to it our strength,

And we teach it art and length,
    
Itself o'er us to advance.



When thou sigh'st, thou sigh'st not wind,
    
But sigh'st my soul away ;

When thou weep'st, unkindly kind,
    
My life's blood doth decay.
        
It cannot be

That thou lovest me as thou say'st,

If in thine my life thou waste,
    
That art the best of me.





...LOVE'S DEITY.



I LONG to talk with some old lover's ghost,
    
Who died before the god of love was born.

I cannot think that he, who then loved most,
    
Sunk so low as to love one which did scorn.

But since this god produced a destiny,

And that vice-nature, custom, lets it be,
    
I must love her that loves not me.



Sure, they which made him god, meant not so much,
    
Nor he in his young godhead practised it.

But when an even flame two hearts did touch,
    
His office was indulgently to fit

Actives to passives. Correspondency

Only his subject was ; it cannot be
    
Love, till I love her, who loves me.



But every modern god will now extend
    
His vast prerogative as far as Jove.

To rage, to lust, to write to, to commend,
    
All is the purlieu of the god of love.

O ! were we waken'd by this tyranny

To ungod this child again, it could not be
    
I should love her, who loves not me.



Rebel and atheist too, why murmur I,
    
As though I felt the worst that love could do?

Love might make me leave loving, or might try
    
A deeper plague, to make her love me too ;

Which, since she loves before, I'm loth to see.

Falsehood is worse than hate ; and that must be,
    
If she whom I love, should love me.






SONG.



SOUL'S joy, now I am gone,
              
And you alone,
              
—Which cannot be,

Since I must leave myself with thee,
       
And carry thee with me—
       
Yet when unto our eyes
              
Absence denies
              
Each other's sight,

And makes to us a constant night,
    
When others change to light ;
              
O give no way to grief,
              
But let belief
                  
Of mutual love
              
This wonder to the vulgar prove,
                  
Our bodies, not we move.





Let not thy wit beweep
              
Words but sense deep ;
              
For when we miss

By distance our hope's joining bliss,
       
Even then our souls shall kiss ;
       
Fools have no means to meet,
              
But by their feet ;
              
Why should our clay

Over our spirits so much sway,
    
To tie us to that way?
              
O give no way to grief, &c.






ELEGIE XVIII : LOVES PROGRESS



Who ever loves, if he do not propose

The right true end of love, he’s one that goes

To sea for nothing but to make him sick

Love is a bear-whelp born, if we o’re lick

Our love, and force it new strange shapes to take,

We erre, and of a lump a monster make.
...

10/08/2007

Théorie des mèmes et des autres

J’ai ce relent de femme dans ma bouche et mes chaussures brûlées de 
chaux, de cendre, de poussière, pareil que les Arabes-manœuvres sur le chantier. 
Cette nuit, j’ai travaillé comme un ouvrier. 



Je reviens de chez l’intéressée, qui présente des troubles
hystériques. La veille, l’intéressée a tenu à ce qu’on
assiste pour de vrai en banlieue à une partie de football.
L’intéressée a soigné ses cheveux, qu’elle a jolis, noirs et lissés.
Ses cheveux d’intéressée sont somptueux. Son cul aussi est joli, sobre.
L’intéressée existe vraiment, je m’efforce de m’en
convaincre. L’intéressée possède une poitrine, un regard
parallèle. Elle a aussi un visage, un visage fait d’ancienne
céramique. Je trouve sa peau pâlement foncée particu-
lièrement intéressante; et son sexe, je me dis, doit sentir
la feuille de thé, l’odeur un peu perdue d’un parfum
débouché. Mais ce sont surtout ses cheveux, lourds,
bleus, génétiquement très au point. L’intéressée n’est pas
bien, elle ment comme elle existe, elle porte des cica-
trices aux bras. Au départ, l’intéressée est une amie à moi
que j’ai.



C’était la première fois qu’elle allait voir une partie de
vrai football dans un vrai stade avec des vrais hommes;
l’intéressée paraissait possédée, subir d’autres états de
conscience. J’avais hâte de respirer dans l’intéressée, de
rentrer dans les plis de l’intéressée, d’être assis sur son
dos, de rompre la chaîne du froid. L’intéressée valsait au bord
du volcan. Elle poussait des cris suraigus, se frottait à
moi et miaulait d’une manière que je jugeais grotesque,
inhabituelle et pour tout dire déplacée. On était bien
situés, on voyait bien les buts. L’intéressée ignorait tout
des règles mais carcaillait des encouragements. L’inté-
ressée était hystérique, je me rappelle l’avoir toujours su.
Quand l’un de nos joueurs marquait, elle s’arrêtait de res-
pirer et mourait. Les gens autour nous reluquaient, tous
à moitié cons. D’un autre côté, je n’étais pas peu fier
d’être vu en possession de mon bien meuble, ma bête de
luxe, mon objet rare et compliqué, mes droits territo-
riaux. Quand il y avait but, de toutes ses forces elle frap-
pait mon épaule, de ravissement, d’agitation, enveloppée
d’une fine couche de démence. Elle mettait les mains
devant la bouche et se déchirait les traits, en proie à une
violente attaque d’orgasme. Elle me faisait mal. Je ne
disais rien et puis je n’étais pas à l’aise. Je trouvais splen-
dide l’intéressée entièrement nue sous ses vêtements tis-
sés d’angoisse et de subconscient. Elle me faisait craindre
le pire, plus que les coups. L’intéressée était douée d’une
certaine épaisseur. J’avais peur de toute cette pureté,
qu’elle ne s’éventre et, de mépris, devant tout le monde,
me jette ses viscères au visage. On ne sait jamais ce qui
peut se passer avec ces personnes qui existent.



On a pris le train pour rentrer sur Paris. On n’est pas
resté en banlieue, où les routes suent la poussière, où
déshabillée la ville accouche de la ville, où de grands
Nègres défigurés faisaient peur à l’intéressée.
Ç’avait été une chaude journée, poisseuse, la bière sans
manger me faisait une chirurgie.
Je la flairais nerveuse, humide sur sa chaise,
légèrement prise de boisson. Elle avait le poignet souple,
la gorge profonde, les yeux roses d’harassement et de
paradoxe. Pour elle aussi il y avait eu le soleil, toute la
sainte journée, qui avait cogné, elle me buvait du bout
des lèvres. Elle disait ne pas tout saisir ce que je disais,
que parfois elle me soupçonnait de poésie invraisem-
blable, de m’exercer au langage abstrait, de vivre de
l’autre côté des mots.



Je lui ai répondu naturellement
ce que j’en pensais maintenant de la poésie, pègre des
lettres, que j’aimerais mieux crever. Elle souriait-
acquiesçait. À la troisième pinte, l’intéressée était
subjuguée de dégoût pour son désir, refoulé par vagues,
par gros temps. Elle a pris ma main, me pressant pour
qu’on en finisse. L’intéressée a dit que non, qu’il ne se
passerait rien ce soir. Elle produisait une quantité peu
ordinaire de sérotonine et j’aimais assez cette honnê-
teté, ces façons un peu saxonnes. J’appréciais modéré-
ment qu’elle me trouvât, soulignait-elle, pour elle qui
revenait de loin, «exotique». L’intéressée était beurrée,
sentait la tise montée sur des moulins à vent. Elle m’a
expliqué pour ses parents, pour son enfance, tellement heureuse et malheureuse.
Elle disait qu’elle était désolée, mais qu’elle n’y pouvait
rien. Elle racontait des choses communes, d’après moi
d’intérêt mineur, réputées éclairantes. Elle venait d’une
autre sphère de l’existence, là où les fils prodigues ont
l’air heureux et les dents bien plantées. Elle était pour-
tant née du bon côté du revolver. La vie est une vallée de
larmes, m’exposait en substance l’intéressée.

06/08/2007

Coup de soleil au rayon frais

Les rides
Quand je dors j'ai peur d'avoir des rides d'oreiller sur le visage dit-elle



Les dents
Les dents de sagesse sortent quand on a assez de sagesse en France, mais elles sortent quand on se sent amoureuse en Corée, dit-elle



Les pieds
J'ai un poil de chat qui grandit sans arrêt sur le pied, dit-elle



Le coeur
Mon coeur fonctionne très lentement, c'est peut-être à cause des hamburgers géant que j'ai mangé, dit-elle



Les mains
J'ai les mains qui sont vraiment souple pour bien faire un massage, dit-elle



Le ventre
Il semble que j'ai des vers dans mon ventre, je mange et je mange sans jamais grossir, dit-elle



Le corps
C'est un corps de petite fille qui a des seins pas trop développés, dit-elle

04/08/2007

Faute aux graphes

Souvenir de vacances


Vacance de souvenirs


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