18/11/2006

Burning Man

Figé, je perds souffle. Et l'hypnose des yeux me jette dans la pierre. Je passe dans l'enfer des formes, hors du Paradis de l'Azur.
La bête est là, superbe d'horreur et de vie.
Voici Satan, enfin!
Voici son oreille énorme et monstrueuse.
Voici sa corne de pierre entre deux sourcils déments : voici l'épine.
Voici le nez qui revient vers la bouche.
Voici la langue courte et pointue entre deux lèvres effacées.
Voici l'Oeil extraordinaire de blanc des catacombes. Voici dans la pierre le regard vide et perçant, où le blanc de l'oeil a bu l'iris.
Voici le cou enfoncé dans le roc.
Et je tombe à la renverse dans mon âme.



Dans le gris de mon lit, je m'éveille. La maison ou j'habite s'éveille elle aussi. Les fils d'araignées de ma pensée m'enlacent : les soucis matériels, les haines du monde me reprennent.
Mais une lèvre est contre mes yeux. Le chloroforme divin m'a repris.
Je repasse dans tout, et je fuis la vie. Je vais obtenir une instruction dernière, je monte sur les roses de l'esprit dans le Paradis de L'Ame.

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