20/04/2008

L'homme-âge a aimé ses airs

"Il perfectionne l'espace donné en se souvenant d'un précédent. Puis à son gré, il arrange et défait ses impressions successives. Il peut apprécier d'étranges combinaisons : il regarde comme un être total et solide un groupe de fleurs ou d'hommes, une main, une joue qu'il isole, une tâche de clarté sur un mur, une rencontre d'animaux mêlés par hasard. Il se met à vouloir se figurer des ensembles invisibles dont les parties lui sont données. Il devine les nappes qu'un oiseau dans son vol engendre, la courbe sur laquelle glisse une pierre lancée, les surfaces qui définissent nos gestes, et les déchirures extraordinaires, les arabesques fluides, les chambres informes, crées dans un réseau pénétrant tout, par la rayure grinçante du tremblement des insectes, le roulis des arbres, les roues, le sourire humain, la marée. Parfois, les traces de ce qu'il a imaginé se laissent voir sur les sables, sur les eaux; parfois sa rétine elle-même peut comparer, dans le temps, à quelques objet la forme de son déplacement.



Des formes nées du mouvement, il y a passage vers les mouvements que deviennent les formes, à l'aide d'une simple variation de la durée."

1 commentaire:

Anonyme a dit…

merci d'avoir rectifié par vous-m'aime