20/06/2006

Grâce à mon moral de fer, je reste de marbre. Je suis une statue de bronze.

J’ai longtemps contemplé le ciel. Je connais la courbe que suit le soleil comme celle de tes reins. Je souris à la lune quand elle m’offre, au réveil, ton croissant. J’ai observé le dessin monotone des avions sans imagination. Les nuages sont plus créatifs, qui me composent tantôt le visage grêlé d’une sorcière, tantôt le lainage d’un mouton. Il y en a même un, une fois, qui m’a dédié une rose. Une rose blanche qu’il avait baptisé « ciel laiteux », née du croisement d’un stratus et d’un cirrus. Parfois, un cerf-volant vient rejoindre les moutons dans cette immense prairie. Quand le ciel ferme ses rideaux et se couvre, c’est que le spectacle va commencer. Du son et de la lumière. Je voudrais battre des mains si je le pouvais. Les feux d’artifices viennent m’éclairer de leurs chandelles éphémères quand l’électricité du ciel est coupée. Une fois le calme retombé, je me cuisine une étoile de ciel dans la casserole de la grande Ours. Et je digère sous ces veilleuses rassurantes.

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