25/01/2008

Dans ma serre, la masse d'air macère

EXPOSITION POUR LA VIE NOUVELLE
Un lointain qu’ouvrageraient des broderies transparentes, en formes de déserts ou de mer en voie de dessèchement, ou de ciel retenu. La chaleur des provinces de seconde zone : une coordination inachevée entre l’humidité et la température, des brumes d’hiver irlandais sur une nuit tiède de mousson glaiseuse. Le son muant : gémissements d’une sainte médiévale, blonds beuglements d’étudiants démissionnaires aux genoux tors, démonstrations divulguées de popstar en étroite posture, toutes sources s’amalgamant, s’éloignant et s’affaiblissant mutuellement, en de sourdes pulsations assonantes.

En flottaison indistincte, une figure connue, irriguée, aimée et obsédante, une lutteuse endormie matant ses concurrentes par ses cauchemars, victorieuse par son impuissance, impressionnante de pusillanimité. Ou un insecte vibrionnant de l’été, vaguement venimeux, dont ne subsiste plus que la suspension agitée de particules agencées par son vol couard, brûlant la rétine bien plus que n’échauffait son dard. Ce genre d’absence, de disparition, de modernité. 

Appuyés sur ces fourches mousseuses, étonnés, experts et hésitants, des gestes ronds, moites et brutaux : d’abord, un sommeil noir, boursouflé des péripéties à venir quêtant et heurtant, puis une communion déconcentrée qu’éclairent des sentiments de supériorité et de frustration, et enfin un simulacre (de métamorphose, de métaphore, de méta-récit etc…) qu’assurent des replis pointus dont la moire des suintements recouvre les musculations effectives. 





Puisque rien ne vaut de détourner ses cils de l’objet convoité, nous revoilà contorsionnés, pour l’année à venir.

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