01/09/2006

LE TRÈS HORS

Les jeunes filles
célébrant toute la nuit la fête
chanteraient ton désir et l'amour de
l'épousée à la robe violette.

Allons, éveille-toi,
avec les garçons de ton âge avance !
Ainsi moins longtemps que l'oiseau au-trille-aigu
nous verrons le sommeil.



AAAKATA

Dans la vague profonde,
laissant les chevaux blancs, d'un bond fou, tu as sauté.
Mais j'ai crié ; "Je t'ai prise, amie chérie." Et toi, tu étais la Tortue :
en sautant, tu as couru jusqu'à l'enclos de la grande demeure.
Voilà ce que je pleure, infortunée, avec de lourds sanglots pour toi.
Ces traces de tes pas , jeune fille, sont empreintes en mon coeur,
encore incandescentes.
Tout ce dont nous avons joui jadis n'est plus que cendres désormais.
Nos poupées occupaient tous nos soins, fillettes dans nos chambres,
mimant des épousées insoucieuses: avant le point du jour
la mère, qui avait distribué la laine aux servantes fileuses,
arrivait et demandait ton aide pour saupoudrer la viande.
Ah ! petites filles que nous étions, quelle peur naissait en nous devant l'ogresse,
avec sa tête aux grande oreilles, marchant à quatre
pattes, et son visage qui devenait un autre visage!
Mais quand tu es entrée au lit d'un homme, tu as tout oublié
de ce que mère t'avais appris dans ton enfance,
Baucis chérie : oui, l'oubli dans ton coeur est l'oeuvre d'Aphrodite.

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