30/01/2007

Anatomie d'une illusion

J'ai qualifié la créature d'octopode, mais ce n'était pas un poulpe. Je ne saurais lui donner un nom.



Elle semblait posséder un corps plus long qu'un poulpe et assez différent. Ses tentacules jaillissaient non seulement de son visage, à la place ou un nez aurait du se placer, mais aussi sur les cotés et au milieu du corps



Je me suis réveillé et j'ai senti ses tentacules froids et humides retirer mes draps. Je les ai sentis me toucher. Vous savez que je dors sans pyjama. Je me suis redressé et j'ai allumé. Elle était là. Je pouvais la voir et la toucher.



Je tenais la statuette de telle façon que je fus obligé de remarquer les flamboyants tentacules de la créature modelée par un artiste inconnu des temps passés. Je fus obligé de voir que l'un des tentacules, précédemment vide, se refermait maintenant sur la minuscule silhouette d'une femme nue, parfaite dans ses moindre détails et dont les traits du visage ascétique m'était irrésistiblement familier, la reproduction réduite d'une femme qui avait exister.



Quand je lançais la statuette de toute mes forces vers la mer, il me sembla voir les lèvres de la miniature prononcer les syllabes de mon nom : A_MOR_E



musique écoutée : stéréo-fictions - Concord music club
livre lu : autres jeux avec le feu - Linda Lê

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Une bien jolie poulpée!